vendredi 3 octobre 2008

au revoir, ville chérie

Je ne suis pas encore fixé, mais j'envisage de quitter paris (et ses environs). Plus j'y pense et plus je me dis que ça pourrait etre une solution à mes problemes.
Je pars peut etre pour Rouen.
Ne connaissant personne là bas, je pourrais reprendre ma vie from scratch, ne connaissant pas les bars je les frequenterai moins, n'ayant pas de copine je ne quitte personne. Sauf mes amis, sauf mon groupe, sauf Paris les jolies parisiennes.
C'est un peu bled paumé, Rouen quand on a vecu a Paris si longtemps. Je ne sais meme pas comment s'appellent les habitants de Rouen (avec un telephone, comme tout le monde). Je ne sais pas ce qu'il y a à y faire.
Je sais, je m'emballe, comme d'habitude, je n'ai pas encore rencontré les gens qui voudraient potentiellement m'embaucher, peut etre qu'ils ne voudront pas de moi apres m'avoir vu, peut etre que c'est des gens qui m'ont déjà rencontré avant et qui n'ont pas envie de me revoir. Peut etre que le temps que je me decide le poste me sera passé sous le nez, je vais peut-eter rater le train me menant à l'entretient, je vais peut etre tomber dans une faille temporelle et débarquer 327 ans dans le passé (je serai bien emmerdé). Je fais une liste de tout ce qui pourrait m'arriver pour forcer un peu le destin, pour pas que ça arrive.
Franchement, je flippe grave. Se plonger dans l'inconnu, c'est pas mon truc, je tiens toujours la rembarde dans l'escalier, en devenant un habitué dans les bars où je vais je m'assure qu'il y a toujours une tete connue quand je sors, meme si je sors seul, je reste toujours avec les memes personnes parce que j'ai peur de ceux que je ne connais pas (et aussi parce que ceux que je connais déjà je les aime beaucoup, bien sûr), à chacune de mes tentatives d'audace je me suis arrangé pour etre épaulé, je suis toujours parti en vacances accompagné (presque toujours, je me souviens d'une exception, en fait)
En gros j'ai toujours une bequille et je ne prends jamais de risques, si j'ai un probleme avec ma bequille, j'en ai toujours une autre dans mon sac.
Là je quitte mon terrier et je plonge tete la premiere dans le grand inconnu, un peu comme dans star trek mais à une heure en train du centre de la galaxie.
J'ai peur, certes, mais plus j'y pense et plus j'ai envie de le faire (en plus les loyers sont vachement plus abordables là bas)

Aucun commentaire: