jeudi 20 décembre 2012

En toute modestie...

Je n'oserai pas dire que je suis beau... je laisse les autres le faire pour moi. En toute modestie bien sûr.
Je suis loin d'être laid, j'ai de beaux yeux il parait, et je me trouve très beau dans le miroir. Je sais bien que mon avis ne compte pas vraiment mais il est confirmé par suffisamment de personnes pour ne pas chercher plus loin. La dernière fois que cet avis a été contredit, c'était venant de ma mère, elle qui pendant des années pour me donner confiance en moi tentait de m’assurer que j’étais le plus bel homme sur terre. Bien évidemment venant d'une mère ce compliment n'a aucune valeur, mais quand ma mère me dit "bah je comprends pas ce que toutes ces femmes te trouvent, t'es pas si beau que ça" je dois dire que c'est un peu blessant.
Bien sûr, je sais bien que Brad Pitt est mieux que moi, que Leonardo di Caprio est mieux que moi, et que moi plus jeune et plus mince est mieux que moi, mais je plais et je vais pas m'en plaindre. J'ai passé un trop grand nombre d'années sous le radar, je me suis caché, j'avais honte de moi, et en y repensant j'avais raison d'avoir honte, j'étais un petit con. Oui, en vérité je vous le dis, j'étais un vrai con. An attention whore, an asshole, un connard égocentrique, un faux timide utilisant la timidité comme arme pour atteindre la sympathie des empathiques.
Ma timidité m'a permis durant toute ma scolarité d'être le chouchou de mes professeurs, et ce n'est que vers la fin de mes études que j'ai réussi à étendre ma technique pour atteindre les femmes de mon age. Je sais que je devrais avoir honte, puisque ma technique implique d'utiliser la pitié pour attirer l'attention, mais l'attention n'est que la première étape, ce qui suit est une recette personnelle.
Quand je dis "ce qui suit" je parlais des étapes suivantes de la séduction et pas que j'allais vous l'expliquer dans ce paragraphe... vous pensiez quand même pas que j'allais vous donner ma recette du succès, pas gratuitement en tous cas. En plus si je vous faisais payer vous iriez crier à l'arnaque, et vous auriez raison. Non, vraiment, parce qu'en fait je ne sais pas ce que je fais pour plaire. Je vois bien que ça marche, je sais qu'en grande partie c'est mes yeux qui font tout, et pour celles (et ceux, ne les oublions pas) qui ont vu ma bite, cette dernière aide un peu à les garder près de moi.
Pendant que j'en suis à parler de ma bite, je me rends compte que parmi mes proches peu sont ceux qui ne m'ont pas vu nu. c'est peut-être une coincoincidence, mais ça me surprend un peu car l'idée que je me fais de moi, à la base, est celle d'un homme assez réservé, voire intime, mais quand je constate le plaisir que je prends à me balader à poil chez moi (les volets fermés évidemment) je rentre peut-être dans la catégorie des exhibitionnistes. Bien des légendes courent à propos de ma bite. Ce n'est pas à moi de les confirmer, mais tant qu'elles m'arrangent, ce n'est pas à moi de les infirmer non plus. Tout ce qui m'importe, c'est de plaire sans faire entrer ce paramètre dans la première approche. Si ça aide à conserver une partenaire dans mon lit, je suis pour, mais si c'est pour l'amener sous ma couette comme argument principal, je suis contre.
Voyez-vous, j'ai aussi un cerveau. Certes, mon cerveau est plus petit que ma bite, mais j'en ai un quand même. Je veux plaire pour ce que je peux apporter à mes partenaires. Je peux surprendre quelques lectrices déçues en disant ça, je le sais bien, mais je le pense vraiment. Il y a des choses et des pratiques que je n'aime pas, et d'autres que je n'aime que trop, mais ce que j'aime par dessus tout c'est entendre une note juste sous mes doigts. Je n'aime pas les hurleuses, de la même manière que je n'aime pas les guitares saturées, et si j'aime tant écouter de la musique pendant l'acte, ou au moins avoir de la musique en tête, c'est parce que j'ai besoin de savoir si ma partenaire est sur la même gamme que moi, si elle est accordée.
Ma voisine est violoniste professionnelle, et je l'entends répéter tous les jours (le changement de sujet peut paraître abrupt alors je précise, non je n'ai pas couché avec ma voisine) mais mon éducation musicale est passée par l'identification de la note juste. quand ma guitare est désaccordée je le sens. Je le sens plus que je ne l'entends, la fausse note me blesse l'oreille, bien que je ne l'identifie pas immédiatement. Le problème du violon est que ce n'est pas un instrument tempéré comme le piano ou la guitare donc le moindre millimètre d'écart sera déterminant.
Je suis moi même un peu surpris de plaire autant, puisque je trouve que j'accuse quelques kilos en trop. De mon point de vue, j'en ai trois à perdre, d'autres diraient que j'en ai trente de trop, et je suis assez sûr qu'en musclant un peu mes abdos on y verrait que du feu. Physiquement je ne suis pas un sex symbol, et chacun de mes gestes me demande un effort certain. De plus, j'ai moins de souplesse qu'un manche à balai, ce qui ne me facilite pas les choses lors des galipettes, donc je me demande encore ce qui fait que mes partenaires me trouvent, et pourquoi elles tiennent tant à me revoir.
C'est vrai que, au risque de blesser quelques lectrices, mes partenaires ne sont pas non plus des mannequins, mais comme je le disais quelques lignes plus tôt, moi non plus. Ce que j'offre cependant n'est pas quelque chose à regarder, ni vraiment quelque chose à entendre non plus. Je donne l'illusion d'un intellect supérieur, mais c'est juste un vocabulaire ad hoc qui donne le change, je suis aussi con que la moyenne. Je donne l'impression de savoir écouter, mais pour de vrai je ne fais qu'acquiescer. Je regarde dans les yeux et mes yeux disent quelque chose qui est généralement entendu comme "oh oui, prends-moi grand fou" quand derrière mes yeux mon esprit dit juste "bon, quand est-ce qu'elle se barre histoire que je puisse me branler tranquillement".
J'utilise un peu ma bite pour plaire, c'est vrai, bien que je m'en défende, mais ce dont je suis fier, vraiment fier, c'est mes doigts. Et ça tombe bien, c'est par les doigts que je procure le plus de plaisir, mais aussi par les doigts que j'en prends le plus. Je me souviens d'une ex qui me disait au lit "oh connard de guitariste" à cause de la vitesse que les doigts de ma main gauche pouvaient atteindre. Oui, je sais que des yeux chastes ne voulaient pas forcément savoir ça, mais je vous emmerde, j'écris pour moi et pas pour vous. Je me souviens aussi d'une femme avec laquelle je n'ai pas couché (et heureusement d'ailleurs, la rumeur veut qu'elle soit une mst sur pattes) m'a regardé d'un autre œil à partir du moment où elle a senti mes doigts dans son dos. J'ai ce talent d'être très tactile.
Désolé de parler uniquement de sexe, mais ma vie ces derniers temps ne contient que ça. Enfin presque. Je suis beaucoup moins dépendant de l'alcool depuis deux mois. Certes je bois toujours un peu plus que la plupart des gens, mais je bois énormément moins qu'avant. Je dois dire que je suis le premier surpris, je pensais qu'en vivant seul et donc n'ayant personne pour me donner mauvaise conscience je boirais plus, mais l'inverse s'est produit. Je l'ai fait pour moi et pas pour vous. Après tout, je vous emmerde. Je vous aime aussi, mais vous pouvez aller vous faire foutre. Oui, vous tous, les moralisateurs, les objecteurs de conscience, vous tous qui pensez avoir toujours raison, vous pouvez aller vous rhabiller parce que c'est pour moi que je le fais, et pas pour vous. Bien sûr, parfois je m'offre encore une belle biture, et six litres de bière en une soirée ne me contentent pas, mais aujourd'hui c'est juste une fois de temps en temps, et plus tous les jours. Je peux me passer d'alcool plusieurs jours de suite parfois. Je ne suis pas encore en mesure de le faire sur commande, je suis ce que m'ordonne mon corps. Parfois il a envie, parfois il en a pas envie, et c'est lui qui décide. Et je l'aime parce que de plus en plus souvent il a pas envie, et c'est BIEN. Oui, les jours où je ne bois pas je suis heureux. Les états d'ébriété me rendent joyeux aussi, cependant, donc je me trouve dans une situation où je suis toujours gagnant.

Je ne suis pas le plus humble de tous, surtout en cette période de navidad, mais en toute modestie je trouve que je suis plutôt à mon avantage en ce moment.

samedi 22 septembre 2012

At least once a year

Au moins une fois par an ,je fais une note sur le fait que j'ai pas d'inspiration pour une note. C'est con, ça sert à rien, ça meuble un peu, ça m'évite de raconter des trucs un peu trop personnels, ça me permet de placer des jolis mots comme "dithyrambique" sans avoir à le placer dans un contexte. Catalyseur, étymologie, sacerdoce. Voilà, c'est fait.
L'autre raison pour laquelle depuis quelques temps je vous délaisse un peu, c'est que la langue dans laquelle je pense n'est pas la langue principale de mes lecteurs. Quand je sors une beer de mon fridge, je ne peux m'empêcher de dire à haute voix "I hate myself so much for this", mais déjà en achetant ma biere, au moment de la mettre dans mon panier, "I shouldn't but I need it", et en la ramenant à la maison le musicien en moi commence à entonner "she's so heavy" (The Beatles, Abbey Road).
La barriere du langage n'est pas bloquante avec tout le monde, heureusement, monsieur K, Brother, B:., et d'autres très proches parlent ma langue, ma vraie langue. Je vous l'avoue aujourd'hui, Nigel n'est qu'un nom d'emprunt (pour ceux qui ne le savaient pas, mais bon je sais que tout le monde le sait, c'est pas une vraie révelation) mon vrai prénom comporte un accent aigu.
Depuis que je sais écrire mon nom, j'ai refusé de mettre cet accent, et je n'ai jamais vraiment su pourquoi. Par la suite, j'ai perdu des notes aux dictées connement lors du primaire ou du college. Je n'avais que dix-huit sur vingt de moyenne en dictée alors que je connaissais parfaitement l'orthographe de tous les mots demandés. C'est pas juste. L'accent est necessaire au participe passé, mais dans presque tous les autres cas, il ne sert à rien. Un jour quand je serai maître du monde je retirerai les accents qui ne servent à rien. Pour tout vous dire, en écrivant cette note, ça me blesse de voir un zigouigoui rouge en dessous du mot "necessaire" juste parce que j'ai oublié l'accent. Le prononcerions-nous différemment sans accent? Cet accent est il vraiment indispensable?
La langue française est la seule langue que je connaisse à ne pas avoir d'accent tonique. En espagnol il y a des signes pour indiquer que l'accent tonique n'est pas là où la grammaire l'aurait naturellement placé. En anglais par contre, ma vraie langue, l'accent tonique existe et je peux le placer naturellement, pourtant je suis incapable de dire quelle règle détermine sa position.
Mais je m'écarte de mon sujet, Un de mes proches, l'un des plus lettrés parmi mes proches, a été confronté à un con le traitant d'analphabete, et il s'est avéré que le mot sur lequel il a été repris a été francisé récemment et s'écrit donc avec l'orthographe proposée par le con précédemment cité (une graphie débile à mon sens puisqu'elle remet au goût du jour une lettre qui devrait disparaitre comme le 'K' a disparu de l'alphabet italien, d'où le titre du celebre roman de Buzati, et peut-etre les prémices de 'la disparition' de Perec) mais la graphie anglophone du mot est encore de rigueur dans tous les domaines, sauf dans le dictionnaire.
Certaines lettres n'ont plus rien à faire dans notre alphabet, l'exemple le plus flagrant étant l'esperluette '&' qui a été pendant un bout de temps la vingt-septième lettre de l'alphabet. Un autre exemple serait l'e' dans l'o' qui s'écrit œ et se prononce 'é' oui, ce même 'é' que je veux retirer du dictionnaire . N'ayons pas peur de l'envahisseur dans le langage. Tout le monde comprend que le mot 'boloss' utilisé par les arabes (je sais pas écrire en arabe désolé) qui se prononce en insistant sur les deux 'O' veut en fait dire 'molosse' qui signifie un chien méchant. En fait je ne sais pas vraiment si c'est de l'arabe ou si c'est des jeunes qui auraient oublié d'aller en cours et qui auraient en plus des problemes dans les esgourdes. Tout ce que je sais c'est que ce mot est apparu dans le vocabulaire de nos jeunes il y a dix ans et quand je l'entends dans la bouche de quelqu'un que je connais, j'ai tendance à couper les ponts avec cette personne. Ce  n'est pas l'emploi du mot qui me dérange, apres tout beaucoup de mots de la langue française ne sont d'origine ni greque ni latine, mais d'origine arabe.
Pendant que j'écris cette note j'apprends qu'un celebre journal satyrique est menacé pour des atteintes à une religion en particulier. Je tiens à préciser que ni Nigel, ni monsieur C ne sont antisémites, anti-islamistes, anti-chrétiens. Nous sommes contre le dogme, mais nous sommes protecteurs du texte, avec tout ce que le texte propose comme symbolisme, comme parabole, mais surtout nous pensons que le texte utilisé comme référence doit vivre avec son temps et ses moeurs. Quand la torah dit qu'on ne doit pas manger le veau dans le lait de sa mere, pour moi ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas mélanger la viande et les laitages, ça veut dire, pour moi et c'est une interpretation personnelle, qu'en temps de guerre, on peut tuer les hommes, on peut violer les femmes des terres vaincues, mais on ne touche pas aux enfants. Une autre interpretation proposée par une personne qui m'est proche serait plutôt économique, c'est contre productif de tuer le veau parce que si on atend un peu il y aura beaucoup plus à manger dessus. De plus, il ne faut pas oublier que les vaches ont des sentiments (je ne suis pas en train de parler de mes ex, elles n'ont pas de sentiments) il est prouvé que les vaches auxquelles on donne un nom donnent plus de lait que celles qui s'appellent 'vache24649786'
Le dilemme du polyglotte lettré c'est que c'est seulement en cas de panique que sa vraie langue ressort. quand je me retrouve à hurler "I don't want to die" dans les roller-coasters, je sens que mes "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH" qui suivent sont en anglais, bien que ce cri soit plutôt universel.

Si j'ai choisi Nigel comme nom de scene au lieu de Robert, c'est pour sa consonance britannique (ta mère) parce que je ne me sens pas français.

lundi 10 septembre 2012

les salles obscures

Il y a beaucoup de raisons qui font qu'on me voit rarement dans une salle de cinéma, la première et la plus évidente c'est que je suis un solitaire, j'évite volontairement le terme célibataire, je suis seul par choix, certes, mais célibataire par défaut. Bon, j'aime pas aller au cinoche tout seul, j'ai l'impression que tout ces couples ou ces familles bien construites me regardent de travers en se disant "oh le con, s'il savait comme nous sommes heureux juste toi et moi / toi moi et nos beaux enfants bruyants, c'est dommage qu'il ne puisse jamais connaître notre bonheur si magnifique si beau, à tel point qu'on veut montrer à la terre entière, et quel meilleur endroit que le cinéma, que nous on a quelqu'un qui nous aime et qu'on aime en retour.
La deuxième raison assez flagrante c'est le prix des place. Trois reins pour deux places de cinoche, sans déconner? Les miens sont hypertrophiés, on peut s'arranger, il y en a un peu plus, je vous le mets quand même?
Ah, le film est en trois dés, et ça va me coûter mes yeux pour voir le film... pas super au point le marketing, il va falloir développer le marché du livre audio.
Troisième raison, une fois avoir payé de mon corps (oui, mes trois reins ne suffisaient pas et mes yeux n'étaient pas d'assez bonne qualité donc j'ai du offrir mon cul) je dois supporter de la publicité.

WTF???
Whisky tango foxtrot???

Je n'ai pas de télé chez moi, c'est un choix volontaire et pas juste un manque d'espace, et j'ai mis sur mon navigateur internet préféré un puissancier (power up selon l'académie française, j'ai pas trouvé comment nos immortels disent add-on en français correct donc je triche) qui me permet de ne pas voir de publicités.

Voilà où on en est en arrivant dans la salle, je suis pauvre, j'ai mal au cul, je paye pour des lunettes alors qu'on m'a fait une ablation des yeux, (j'ai sacrifié mes deux yeux pour garder un rein, la personne qui m'accompagnait a gardé un oeil pour qu'elle en profite un peu, j'avais dit que j'offrais la place mais mes organes n'étaient pas de première fraîcheur) elle me racontera, et comme je comprends l'anglais je me contente du texte.

Il y a des sous-titres, malgré le prix des lunettes, elles ne sont toujours pas assez performantes pour retirer ces putain de sous-titres. Personne n'a encore compris qu'on ne veut pas pas de sous-titres (pour l'occasion, "on", c'est moi)

Puis vient le film, et puis un mec tousse, quelqu'un d'autre tousse, et un autre encore, et c'est comme la ola dans un stade, tout le monde se met à tousser, le mouvement est interrompu quand un téléphone sonne, et là c'est pire encore, parce que l'expression de mécontentement se déplace encore plus vite et plus bruyamment que la toux. Le mec d'à côté ouvre des bonbons, la nana de l'autre côté est en train de faire des choses que l'obscurité autorise mais que la morale réprouve, et moi tout seul, un peu frustré, je cherche à profiter du film, mais clairement au bout de dix minutes de film je sens que je serais mieux chez moi

Arrivé chez moi, puisque je voulais voir ce film, je me connecte dans la plus parfaite illégalité sur un réseau de partage de fichier, je choisis une version non interrompue par des coups de feu, et après trois jours de téléchargement (oui, j'ai un débit de merde) je peux espérer voir le film, sans sous-titres, mais enregistré à la caméra dans une séance faite pour lunettes donc la mise au point change sans arrêt, et le bruit du pop corn, le bruit des téléphones, et les gens qui se lèvent en cours de film, le volume trop fort qui fait saturer le micro de la prise de son, et j'en passe... en gros j'attendrai la sortie dvd (pour le telecharger en meilleure qualité)


Moralité, le film m'a semblé mauvais et je suis déçu parce que j'en attendais beaucoup. Ah si seulement j'avais encore mes yeux pour pleurer.

mercredi 22 août 2012

Souvenirs

Je me souviens de choses qui n'ont jamais eu lieu. Pourtant je suis certain d'avoir vécu ces moments, c'est réel pour moi, mais ça n'est jamais arrivé. Je suis certain que mon frère à l'âge de 9 ans a conduit la voiture, à très petite vitesse dans un embouteillage pendant que ma mère faisait une petite course, je me souviens avoir vu une dame se faire implanter des électrodes dans le cerveau, j'ai été attaqué par une bande de loubards du genre cliché des années 80, et j'ai été témoin de beaucoup de scènes dérangeantes.
Rien de tout ça n'est vrai, bien sûr mais il y a des points communs entre tous ces souvenirs, et le fait que je les sache faux me fait mettre en doute la véracité d'autres événements, au rang desquels se trouvent mes traumatismes d'enfance.
Ces derniers jours j'ai donné le même conseil à plusieurs personnes dans mon entourage: avant de blâmer les autres pour vos problèmes, commencez par chercher si le problème de vient pas de vous. Commencez par chercher tous vos propres torts, honnêtement, sévèrement, exhaustivement. ça fait mal de l'admettre au début et ce n'est pas facile de revoir en détail un épisode de sa vie et voir soi-même que la faute ne peut-être imputée à personne d'autre qu'à soi. La deuxième partie est importante si on ne veut pas finir par arrêter de vivre, car après cette première étape on croit que le monde se porterait mieux sans nous. Il convient d'accepter, et de se demander ce qu'on aurait pu faire pour ne pas passer ce moment de merde. On ne peut pas changer le passé, mais on peut s'arranger pour que ça ne se reproduise plus, et pour ça il faut admettre la totalité de ses torts parce qu'on ne peut pas compter sur les autres pour admettre que c'est leur faute, surtout si c'est pas le cas, surtout si eux s'en foutent, c'est pas eux qui ont passé un mauvais moment, c'est vous.
J'applique ce principe à mes souvenirs difficiles, et je dois aussi démêler le vrai du fantasmé. Je ne suis plus sûr de rien. Je ne sais plus si je peux encore faire confiance à ma mémoire.

question subsidiaire: Suis-je mythomane, dans le sens où j'ai inventé ces événements, ou pas, puisque c'est tout à fait non-intentionnel?

vendredi 13 juillet 2012

Prévenez moi quand on arrive

Je suis insomniaque depuis l'age de huit ans. Je dors rarement plus de quatre heures par nuit sauf le week end et encore, pour peu qu'une de mes amantes insiste j'ai pas tout mon saoul de sommeil.
Pour moi, dormir dans le metro n'est pas une option, c'est une necessité. Je ne sais même pas pourquoi je ne dors pas, mes nuits ne sont pas uniquement peuplés de cauchemars et de chimeres, je fais même plutôt de beaux reves pleins de jeunes filles et de gros nichons. Je n'ai pas peur de dormir.
Mais voilà, j'ai beau etre fatigué je ne dors pas. Alors je tourne en rond, je bois en espérant que mon cerveau saturé d'alcool mettra la cogitation sur pause, et ça marche: je ne pense plus à rien.

Mais je ne dors pas pour autant.

samedi 30 juin 2012

Attention les filles, j'ai une énorme mite

Il y a quelques jours une mite gigantesque s'est introduite dans ma chambre et brise la sérénité de mon antre.
Il y a des choses que je ne supporte pas, au nombre desquelles se trouvent la présence non désirée d'un autre être vivant dans mon espace et les bestioles.
Cette bestiole là est vraiment colossale. J'ai vécu dans des endroits où on trouve des escargots tellement gros qu'on se dit qu'on se dit qu'on va trouver un autre chemin et eviter de reveiller la bête. On serait dans un jeu de rôle on comparerait ça à une chimere et on ferait un jet de sauvegarde en cas de rencontre. J'ai vu des cafards faire peur à mon chien, j'ai vu mon chien se faire devorer de l'interieur par des vers qu'il a choppé en faisant la sieste sous le manguier. J'ai vu la bonne et le gardien faire équipe armés de manches à balais usant de mille précautions pour tuer un espece de mille-pattes vif comme l'eclair dont la morsure est mortelle. Et j'habitais en ville, en dehors de la ville c'etait pire.
Rien ne m'avait préparé à rencontrer une mite aussi grosse. Quand je vais me coucher elle se calme, heureusement, mais dès que la lumiere est allumée elle se précipite violemment contre l'ampoule dans un vacarme d'aéroport et je me demande si l'ampoule résistera à l'impact.
L'autre probleme que me pose cette mite est d'ordre ésoterique. Je suis quelqu'un de tres cartesien mais je possede de petites connaissances en sorcellerie. La présence des mites est souvent la contrepartie d'un sort. Ma chieuse etait une sorciere et l'arrivée de cette mite exactement trois ans apres sa mort et exactement quand je décide de l'accepter me semble une drole de coïncidence.

Je suis pas vraiment à l'aise.

jeudi 21 juin 2012

La fin d'une epoque (2)

Aujourd'hui ça fait trois ans. Trois ans qui m'ont fait l'effet d'une petite éternité, trois ans d'une tristesse insondable, trois ans qu'elle n'a plus à porter son fardeau. Aujourd'hui il pleut, et je crois que c'est toutes les larmes que j'avais retenues en moi tout ce temps qui sortent enfin.
J'ai eu le temps de m'en remettre, ça aura été long mais je suis vivant, je suis debout, je suis même heureux aujourd'hui (ça me fait un peu bizarre de le dire, j'ai pas encore l'habitude) et de tous les projets que j'ai sur mon avenir, même s'ils foirent tous, ça m'empechera pas d'aller bien.
Aujourd'hui j'ai fait mon deuil. Je ne dis pas que je ne repenserai pas à elle une fois de temps en temps, je ne dis pas qu'elle a fini de me manquer, mais je n'ai plus à me sentir obligé d'être triste parce qu'elle est partie. Si un jour à partir de maintenant je suis triste, ça n'aura aucun rapport avec elle. Je ne vais pas jeter les reliques que j'ai gardées d'elle, mais je ferai en sorte que mon lieu de vie ressemble un peu moins à un mausolée.
Ces dernieres années, j'ai pas mal merdé, mais là pour la premiere fois depuis longtemps je sens que je tiens le bon bout (ah tu le sens mon bout, cochonne) je suis seul maitre à bord, personne ne me dicte ma conduite, je suis libre, entierement libre. Je n'ai à me plaindre de rien, j'ai des amis, j'ai des amantes, j'ai un boulot, j'ai un toit sur ma tête, j'ai acces au web, j'ai mon intimité et mon indépendance. J'ai retrouvé mon amour propre et ma dignité.

Aujourd'hui ça fait trois ans. Beaucoup de choses se sont passées pendant ce temps, mais maintenant tout va bien.

dimanche 17 juin 2012

la fin d'une époque

Mes chers amis, je m'excuse d'avoir été absent ces derniers temps, ça s'explique facilement: depuis que j'ai déménagé je ne suis plus depressif. Je me sens étonnamment bien en fait.
Bien sûr tout n'est pas parfait, l'endroit où je vis ne me satisfait pas completement non plus, mais j'ai retrouvé une liberté de mouvement qui me manquait. Mouvement n'est pas forcément le bon mot, je manque clairement de place, j'utilise mes cartons comme support de souris, je me cogne dans mes meubles le matin en essayant de sortir du lit, j'ai pas trop la place de m'étendre.ça me force un peu à ranger mon bordel de temps en temps.
Personne ne me critique mon mode de vie un peu marginal, même si je suis toujours un peu gêné quand je croise mon nouveau colocataire. On a beau être tous les deux musiciens, on ne se ressemble pas, mais alors pas du tout. Il jette ses chaussettes quand elles ne forment pas de paires, il ne fume pas, ne boit pas, ne baise pas... il est pas rock & roll en somme; forcément ça fait un certain contraste par rapport à moi qui le suis un peu trop. Evidemment l'esprit rock & roll ne se limite pas à ces points de détails mais ce sont des exemples flagrants du monde qui nous sépare. Malgré ça on s'entend bien, je trouve. Il découvre avec moi un monde qu'il ne soupçonnait pas, et moi je m'efforce de respecter son mode de vie au maximum et à ne pas laisser trainer mes merdes un peu partout.
En gros, mis à part un manque de confort, principalement concernant le truc qui me sert de lit tout va pour le mieux.
En tous cas tout va indéniablement mieux. Mon alcoolisme n'est un secret pour personne parmi mes fréquentations, collègues de travail y compris, et personne me me casse les couilles avec ça.

En gros je n'ai pas à me plaindre, et c'est ce qui explique que je n'ai pas posté sur ce blog depuis un bout de temps, mis à part les fois où j'ai posté complètement torché depuis mon téléphone, évidemment, mais là ça compte pas, c’était pas vraiment moi.

vendredi 27 avril 2012

Fuck you

This fucking blog is supposed to be about me. Et le titre du blog aurait du vous mettre sur la voie . Don't let them think I'm only a part of you. I am you whether you like or not.

Or get lost

Bordel,on est combien là dedans?

Contre toute attente un nouveau personnage vient de se montrer. Je ne lui ai pas encore donné de nom. Il est 'obviously' la personnification de ma timidité. En lisant ce qu'il a écrit il est toujours amoureux de la petite chloé qu'on a croisé quand on avait huit ans.
Je sais que cette information là ne ressort pas lors de la lecture mais le langage correspond à ce que C pensait à cet age.

Je n'ose même plus parler de moi à la premiere personne parce que je ne sais pas qui je suis.

Who the hell am I?

Je suis paumé.
Completement. Je suis témoin des affrontement qui se déroulent dans ma tête tous les matins sauf que je n'interviens jamais. Et pourquoi le ferais-je? Après tout je ne comprends rien au boulot de M. C et je ne comprends pas les raisons qui poussent Nigel à boire. Moi je veux juste un câlin mais pas de ma maman. Des fois je ne comprends pas bien les raisons de l'affrontement entre les grands.
Moi je veux juste qu'on m'aime. Je vois C faire ses trucs au bureau. Comme je suis dedans je sais comment il procede, il tente un truc et quand ça marche pas il essaye autrement. Et une fois que ça corrige le probleme il réutilisera la même méthode à chaque fois. Aussi improductive soit-elle.
Et sur une guitare le processus est similaire. Il décide que le morceau commence sur un accord et finit sur un autre qui doit absolument pas aller avec. Et il va essayer tout pour relier les points.
On passe trop de temps à éviter de voir les gens, mais moi j'ai envie qu'on m'aime.

Nigel veut de la biere, C veut des relations sexuelles, mais moi je voudrais qu'on m'aime.

mou du genou

je me rends compte que ça fait deux semaines que je ne me suis pas masturbé. Et la raison principale pour laquelle ça ne s'est pas produit ces derniers temps est très simple, je n'ai pas eu d’érection depuis deux semaines.
Je dors peu, je bois trop, je mange une fois de temps en temps, et je pense à elle.
tous les matins, j'entends mon réveil, et je suis suffisamment lucide pour l'éteindre (grâce à la grande magie de l'homme blanc et la technologie moderne j'ai un réveil qui me demande d'effectuer des opérations mathématiques pour l'éteindre donc je suis conscient au moment où j'éteins mon réveil) mais tout les matins j'ai un débat à la con dans ma tête
il y a le moi qui aime son boulot, qui veut y être à l'heure, et qui prend plaisir à voir ses collègues, et puis il y a le moi qui veut rester au lit, prendre la guitare, grattouiller des accords sans importance, sans recherche, sans envie de création
Il y a quelques temps je pensais que Nigel était celui qui composait et que Monsieur C était celui qui payait le loyer, mais j'avais apparemment tort. Nigel est celui qui va jouer ce qu'il connait déjà, mais il est complétement incapable de composer. Il est improductif, il me limite. Tous les boulots que j'ai perdu, c'est sa faute. J'en ai ma claque de partager mon corps avec ce connard de Nigel, mais il est là, et comme j'ai pas grand monde à qui parler, lui est toujours là.
Quand il prend la place, il parle à Abigaïl comme si elle était sa fille, et pas ma guitare. Quand je commande un truc au chinois d'en dessous, c'est moi qui prends des trucs à la crevette, mais c'est lui qui ajoute une bière à la fin de l'addition. Quand une nana me plait, c'est moi qui (rarement) vais faire un pas vers elle, et c'est lui qui l'envoie chier comme une merde, parce que sans moi il n'est rien, il a besoin de me voir malheureux pour continuer d'exister.

J'ai laissé Nigel m'utiliser pendant deux semaines et ça a été très décevant. Monsieur C n'est pas impuissant, lui.

mercredi 25 avril 2012

shortest blog tread ever

Okay I was wrong
I thought alcohol had no effect on me anymore
then I had one really good whisky (wasnt't cheap though)
and now, I'm definitely tired...
oh if only it could be that easy every night, that would be awesome

that was pure nigel here, and no sarcasm, I really wish it could be that easy.

vendredi 13 avril 2012

Who the hell is Nigel

Bonjour,
Je m'appelle Monsieur C et je suis l'auteur de ce blog.
Ma derniere intervention sur ce blog a déclenché une salve de commentaires interessants, blessants, qui me font me remettre un peu en question. Nigel n'est pas moi, Nigel n'est qu'une partie de moi de la même maniere que j'ai appelé mon gros orteil gauche Nestor. Nigel est la personnification de ma depression. Il s'exprime uniquement en anglais et je fais la traduction.
Depuis quelques temps je parle très souvent en anglais, par exemple avec Monsieur K pour lui faire part de mon désarroi de plus en plus fréquent ou en monologue. La fréquence à laquelle Nigel est apparu ces derniers m'inquiete un peu, je viens d'engueuler le chat en anglais, si Nigel s'en prend même au chat c'est problematique.
Nigel n'est pas moi. Il est profondément asocial alors que je ne le suis pas, où plutôt je ne le suis qu'en sa présence. Nigel est déraisonnable, égoïste, haineux, méchant, et paranoïaque, je ne suis pas comme ça. En tous cas je n'étais pas comme ça il y a pas si longtemps.
Je me sers de ce blog comme exutoire et je n'ai pas l'ambition d'etre impartial. Je ressens le besoin de cracher à la gueule du monde et je le fais ici, je suis là pour me voir avec une autre image de moi, ce que je décris ici n'est pas une vérité absolue, mais juste une version, sa version, et comme Nigel est un peu une ordure c'est bien évidemment une version qui l'arrange, qui ne le met pas dans un role de coupable mais un rôle de victime.

Nigel est une ordure. Il va bientôt s'en prendre à moi mais je vais essayer de l'en empêcher, souhaitez moi bonne chance.

lundi 2 avril 2012

C'est tellement facile...

Mes amis m'ont tourné le dos.
On ne dira pas qu'ils ne m'ont pas prévenu, ils m'ont clairement dit avant de le faire "si tu n’arrêtes pas de boire n’espère plus nous compter parmi tes amis" d'autres m'ont dit que si j’arrêtais de boire je constaterai assez rapidement que tous mes problèmes s'en iraient d'eux mêmes.
C'est tellement facile.
C'est évident que je n'ai jamais ne serait-ce qu'essayé d'arrêter, et les douleurs dans mes reins n'ont rien à voir avec un sevrage difficile. Non, bien sûr. Et nous connaissons tous plein d'alcooliques qui un matin se sont dit "tiens et si j’arrêtais de boire juste pour voir, et puis j'ai une folle envie de gambader dans les champs et sentir l'odeur des jolies fleurs, de caresser les vaches, de m'ouvrir au monde... Mais que m'arrive t'il? Pourquoi ne suis-je plus triste? pourquoi ce leprechaun est-il en train de sodomiser une licorne?"
Voilà, c'est bien connu, c'est aussi simple que ça.
Mes amis pensent que je suis dépressif depuis la mort de ma chieuse. On voit bien qu'ils m'ont bien cerné. Ils pensent que je suis alcoolique depuis la mort de ma chieuse. Quel sens de l'observation. Bravo.
Combien de fois devrais-je vous le dire? Oui ce départ m'a fait mal. Oui, je suis à terre. Mais ouvrez les yeux bordel de merde, j'étais déjà très dépressif avant, j'étais déjà à terre, et j'étais déjà alcoolique.
Et quand ça n'allait pas, ils sont pas nombreux ceux de l'avant chieuse à m'avoir tendu la main. Et maintenant que j'ai besoin d'eux, mes amis m'ont tourné le dos.
C'est tellement facile.
J'ai jamais voulu me fâcher avec qui que ce soit, j'ai jamais voulu faire chier le monde avec mes problèmes, mais un sevrage difficile c'est un problème. Un sevrage douloureux, c'est une bonne cause de rechute.
Y aller en douceur comme dans le cul d'une première communiante. Tenter de réduire les doses pour limiter la douleur, et progressivement pouvoir s'en passer. Pouvoir passer une nuit sobre et dormir. Pouvoir dormir sans ressentir cette rage bouillir en moi, et me réveiller sans cette envie de trucider tout le monde par pelletée de douze.
Alors je bois, je n'ai plus mal, je ne suis plus en colère, et je supporte la compagnie des autres, mais mes amis m'ont tourné le dos.
C'est pas grave, je vous assure. J'essaye encore de réduire ma consommation, mais parfois les aléas de la vie font que je suis un peu plus triste que d'habitude, donc je replonge à la recherche des perles que j'ai cru voir au fond de cet étang de bière dans lequel je nage, je remonte régulièrement pour reprendre mon souffle mais ce qui est au fond me semble si beau, j'ai envie de l'atteindre, j'ai envie de toucher le fond.
J'ai pas envie de sortir de l'étang. Il fait froid dehors. J'ai pas pris ma serviette, j'ai pas de vêtements de rechange, je sens la bière, personne à l’extérieur ne voudra m'approcher, alors que les autres qui nagent avec moi aujourd'hui ne se sont jamais fait passer pour mes amis, ils ne cherchent pas à m'aider, ils ne cherchent pas à m'enfoncer non plus, mais eux au moins ne me traitent pas comme une merde.

Mes amis m'ont tourné le dos, c'est tellement facile.

vendredi 27 janvier 2012

So predictable

Je suis musicien dans l'âme avant meme d'avoir eu une guitare entre les mains. La musique est ma malédiction. Je peine à composer parce que je n'arrive plus à démêler les fils des differentes melodies qui peuplent mon crane. Je ne parlerai pas de cerveau, le cerveau sert à reflechir, je ne fais que reproduire les notes qui passent par là.
La malédiction dont je parle, c'est que quand j'entends une musique que je ne connais pas, au bout de quelques mesures je peux aisément deviner la suite.
La musique n'arrive plus à me surprendre, et par voie de conséquence ne peut que rarement m'émouvoir

dimanche 22 janvier 2012

I Think I'm Paranoïd

Au moment où j'écris ces lignes je ne suis plus du tout sobre. mon batteur me mettra son pied au cul suffisamment tôt pour qu'un crime ne reste pas impuni.
Le monde me semble tellement limpide quand mon sang est dilué. Depuis plus de deux ans et demie je cherche à arrêter de boire, un certain vingt-et-un juin à la con...
mon psy ne me croit même pas quand je lui dis... quand je lui dis...
Oh bordel, vous savez ce que je lui dis, pas la peine de revenir dessus
deux litres de bière, une bouteille de blanc (très bon d'ailleurs, je ne sais pas qui féliciter pour le choix) et je me sens toujours sobre. le joint que je gardais pour cette occasion a fait de l'effet. mais pas assez.
Des fois je regrette de ne plus croire en dieu, j'aimerai pouvoir lui dire "please god forgive me, I didn't mean it, really" and then it hits me, I may not be guilty, but I AM responsible

Now if you would please leave this page, I'd appreciate.
Je m'adresse à deux personnes en particulier.
B :. Que t'ai-je dit à propos de ce blog? n'y vas pas. Il me semblait avoir été clair à ce sujet. Comment peux tu me regarder en face après tout ce que tu sais? I know you'll read this, and I know you'll crack the easiest code in the world, I know you'll recognise yourself. And you know I'm drunk.
Je t'ai demandé de ne pas lire ce blog... je l'ai aussi demandé à ton fils. certes, le jeu de pistes pour l'atteindre était simple, mais la bannière aurait du vous expliquer pourquoi vous ne deviez pas venir ici.
et si vous ne comprenez pas, c'est que vous êtes vraiment très cons.

4n: Malgré toute l'estime que j'ai pour toi, sincèrement, je voudrais que tu ne lises pas ce que j'écris ici. parce que j'écris sous l'influence de la colère et ce qui ressort de mes sessions d'écriture peut parfois être blessant. Là encore, je m'adresse à toi par une sorte de code, en quelque sorte, j'espère que personne d'autre que toi et moi savons qui tu es.

Aujourd'hui je regardais une série policière, il y avait pas de science fiction au programme, je me suis contenté de ce qu'il y avait. En général je ne pige rien aux séries policières. En tous cas depuis qu'elle n'est plus là, parce qu'avec elle tout était si clair. toutes les declinaisons de law and order, rex, derrick, vice squad (ne vous méprenez pas sur le titre français racoleur, c'est une série intéressante, l'un des protagonistes est alcoolique btw) on regardait ça ensemble, et ensemble on passait des heures à hurler contre l'écran "mais t'es trop con, c'est Mme Grüber dans la bibliothèque avec le chandelier" ou un truc du style. Ensemble, au quart de l'épisode nous avions tous les deux parié sur l'identité du coupable.
Ensemble nous avions chacun bu une bouteille de vin, on s'etait partagé beaucoup de bieres...

Je crois savoir pourquoi vous voulez tant que j'arrete de boire, mais si je vous le disais ça vous donnerait trop de pouvoir sur moi.

vendredi 6 janvier 2012

Hey Ho

Tout d'abord je vous prie de m'excuser pour cette longue absence qui s'explique par le fait qu'il ne s'est rien passé depuis des mois. Toujours célibataire endurci (oh oui, tu sens comme il est dur mon gros célibat), j'ai toujours envie de boire, même si je bois moins (je bois encore en cachette, de temps en temps, mais c'est presque raisonnable), et là ce qui me motive à écrire, c'est que j'ai plus de boulot.
En fait, quand on est au courant de l'actualité de ma vie, ce que vous n'êtes pas sensés connaître sinon à quoi ça sert d'utiliser un pseudonyme, ça fait bientôt deux mois que je ne bosse plus. J'en pouvais plus, tout simplement, dormir deux heures par nuit et ne pas être capable de faire son taf malgré tout, c'est démoralisant.

Comme ça fait donc tout ce temps que je ne bosse plus, il a fallu que je prenne les devants et que je m'y remette avant que mon banquier ne s'inquiète et me fasse payer son inquiétude avec le tarif de nuit et la prime de repas, parce que mon banquier n'en dort plus et perd l'appétit quand je n'ai plus d'argent, là où il pourrait juste rétablir la balance en utilisant un de mes nombreux comptes en suisse ou au liechtenstein (le correcteur orthographique me signale une faute, vous me la pardonnerez j'espère) car je suis un homme riche, oh oui très riche. Mais pas sur mon compte courant.

Afin d'éviter un mouvement de panique sur les marchés boursiers je me suis donc remis fissa à la recherche d'un nouvel emploi. Je commence à être rodé maintenant. Déjà j'ai une putain de carte de visite: un CV bien fourni, des expériences variées, des noms connus, et un background solide. Et puis surtout j'ai de la chance, les recruteurs ne savent pas lire un CV, ce qui est quand même con, c'est leur boulot. S'ils le faisaient correctement ils verraient très vite tous les trucs que je cache sous le tapis, je ne vous dirai pas quoi, j'ai beau avoir trois lecteurs et demi, pour peu qu'un recruteur soit dans le lot j'aurais l'air con après.

En plus de ces points que je viens de vous exposer j'ai un second atout: je suis beau. Je sais ce que vous allez dire, Nigel se la pète grave, il doit avoir une tête de cul en vrai, et puis s'il est aussi beau qu'il le dit, alors comment ça se fait qu'il soit célibataire? Et vous auriez raison. Pas sur le fait que j'ai une tête de cul, mais que je me la pète. Mais ce que je vous dit est vrai, avec les femmes qui ont dix ans de plus que moi, ainsi qu'avec les filles qui ont quinze ans de moins que moi j'ai un succès fou. Avec les hommes aussi... hum passons. Je suis intimement persuadé que ma timidité les touche dans leur naïveté hormonale de mère, et que ce sont ma pureté et mon innocence (apparentes) qui sont mes meilleures alliées.

Je souffre depuis mon enfance d'un manque aigu de confiance en moi, ce qui a fait que même après pouf tout ça d'années d'expérience, je me vends comme "junior" comme on dit dans le jargon, c'est à dire un mec à qui il faut tout apprendre, mais là j'en ai eu marre. Un ami me parlait d'une nana dans sa boite qui est payée à peu près douze parpaings et trois cuillers à café de plus que moi pour juste suivre un protocole de tests, alors que je touche un salaire de miséreux pour faire de l'analyse de processus complexes, et je vais éviter de vous dire en quoi consiste mon boulot, d'une part pour éviter qu'on me reconnaisse, mais surtout parce que c'est très chiant quand on est pas dedans (et même quand on est dedans, ça reste très chiant). J'ai donc décidé de revoir à la hausse mes prétentions salariales, la fourchette haute est devenue ma fourchette basse, et lors des entretiens je suis intransigeant, je ne prends pas en dessous. Quand on touche houlala seulement ça! ça laisse plus grand chose à la fin du mois pour la coke et les putes, même les moches.

Bien évidemment j'ai aussi relevé drastiquement ma fourchette haute, mais même à ce tarif là j'ai encore le sentiment de me faire baiser.