dimanche 31 mai 2009

mardi 19 mai 2009

Trop de fausses notes, je me retire de la scene

En ce moment je ne fais que des conneries. Par exemple danser torse nu debout sur le bar en est une. Avec ou sans crème chantilly, c'est le même tarif. On peut pas vraiment dire que j'ai un corps de rêve, et exhiber ma bedaine n'est pas le truc qui me mettra en valeur auprès des femmes. En même temps, il faudrait que je passe moins de temps à courir les jupons, ça ne me fait pas du bien.
Mon ami Monsieur J. me signalait une baisse de qualité de ma production, et cette note là ne va pas relever la barre, mais juste tenter d'expliquer ce qui m'arrive. C'est simple, je retourne en état dépressif. Plus je côtoie les femmes et plus je me prends de vestes. La conséquence directe est que je n'ai plus du tout confiance en moi maintenant.
J'ai perdu pied et je suis obligé de déléguer la responsabilité du projet dont on ne doit pas parler à un de mes subordonnés (j'ai pas encore choisi lequel) et lui transmettre les instructions. Je ne me sens pas en état d'assumer une position de 'chef'.
Je ne sais plus qui je suis vraiment. Suis-je encore Nigel, celui qui ne vous aime pas et qui vous laissera tomber comme une merde si vous refusez de me suivre, celui qui crache à la figure (métaphoriquement) de tous ceux qui semblent avoir décidé de vivre par dépit sans chercher un projet qui donnerait un sens à leur vie (ou à leur mort).
Je crois que je ne me reconnais plus en lui. Je suis redevenu le mouton que je hais par dessus tout. C'est pas bon pour l'ego de se rendre compte qu'on est devenu la première cible de son propre projet de stupidicide.

On aurait pu penser que de perdre mon boulot me rendrait un peu de rage qui semblait me manquer ces derniers temps... Perdu!
J'en profite pour expliquer mon silence de ces derniers temps: c'est moins drôle d'écrire quand on ne risque pas de se faire pincer par le chef qui peut arriver à tout moment.

J'aime vivre dangereusement. C'est peut-être pour cette raison que je parle un peu trop ouvertement du projet dont on ne doit pas parler, c'est un peu pour narguer les services de renseignement, même si, pour info, je refuse que soit utilisée la moindre coercition ou la moindre manoeuvre létale, souvenez vous qu'il s'agit d'un génocide sur la base du volontariat. Messieurs du gouvernement, sachez que je ne suis pas politiquement engagé d'un coté ou de l'autre, et bien que je me prétende anarchiste, je ne suis pas un révolutionnaire, juste un déçu. je n'utilise aucun moyen technique pour me dissimuler, juste un nom d'emprunt, la police me retrouvera facilement si je suis soupçonné via ce blog d'avoir organisé la moindre action terroriste. Je souffre d'un vertige extrême qui m'empêche de descendre les escaliers sans avoir une rambarde mais quand je monte sur le bar pour danser, j'en ai plus rien à foutre de tomber (certes, l'alcool ça aide à ne plus avoir peur) et je veux seulement contenter mon public (qu'il se moque de moi ou qu'il m'admire, je m'en cogne).

Je vous fais ces aveux maintenant parce que j'hésite à continuer ce blog. L'ennui a entraîné le manque d'événements dans ma vie, l'habitude a atténue ma haine et l'a muée en pitié, sentiment que je me refusais pourtant à ressentir. J'en suis même arrivé à donner des pièces à des gens qui font l'aumône. Heureusement il reste encore des cons qui donnent envie de continuer le combat. Dans un jour de bonté (promis c'était le dernier) j'ai donné ce qu'il y avait au fond de mes poches et j'avais 40 centimes, et ce connard insiste et me dit "allez, merde, je veux un euro". Je n'osais pas le croire. Même pas merci. Les autres vont payer pour lui, il m'a couper l'envie d'être gentil à nouveau, mais il ne m'est pas venu à l'idée de lui défoncer sa gueule. Je suis devenu trop doux.

Je vous ai fait une note un peu plus longue que d'habitude pour me faire pardonner d'avoir été silencieux dernièrement (et aussi parce que je voulais me changer les idées entre 2 lignes de mon CV que je dois refaire) mais il se peut que ça soit bientôt la fin de Nigel. La personne physique qui tape ces lignes est trop déprimée pour continuer pour le moment.

Le rideau se baisse ce soir, mais je reviens toujours pour les rappels.

mardi 5 mai 2009

j'ai dit que je detestais les hommes autant que les femmes? ok, je me suis trompé

Ma misanthropie a rencontré ses limites il y a quelques jours. Enfin je crois.
Étant d'un naturel ochlophobe j'évite au maximum le contact avec les personnes que je ne connais pas. Mais étant aussi d'un naturel alcoolique, je fréquente les bars quand même pas mal. Samedi je me faisais chier (comme tous les samedis, en fait, je crois) et plutôt que de rester avec mes colocataires (que je supporte bien, pourtant) je suis allé à mon nouveau point de chute. Grand bien m'en a pris puisque j'ai eu l'occasion de discuter avec l'une des plus belles femmes qu'il me soit arrivé de croiser. Au début, elle m'a souri. Je me suis dit "c'est pas grave, t'étais certainement encore torché la dernière fois que tu l'as vue, tu te souviens pas d'elle, mais elle est polie et c'est sa façon de te dire qu'on se connaît de vue" et ça m'allait très bien. N'ayant pas un physique facile, j'hésite à aborder les jolies filles (et étant misanthrope je ne veux aborder personne, quoi qu'il arrive...) mais c'est elle qui a fait le premier pas vers moi. Pendant que trois gars voulaient l'informer de leur existence, elle m'interpelle et me demande pourquoi je reste en retrait.
Et là, j'ai perdu mes moyens.
J'ai avoué qui j'étais en à peine quelques minutes. Elle aurait pu me faire avouer n'importe quel crime (même un que je n'aurais pas commis) en un battement de cils (elle n'a pas battu des cils, je m'en tire bien).
J'ai bu une ou deux bières en sa compagnie (bon, d'accord, au moins trois) et je me suis retrouvé intarissable sur tous les sujets de conversation qu'on a pu aborder. Et c'est bien dommage, je n'ai pas réussi à la faire parler d'elle, mais elle sait maintenant tout de moi.
Malheureusement, j'étais en concurrence avec d'autre spécimens mâles de la race humaine, et dans ces circonstances là, j'ai tendance à prendre un rôle d'observateur. Je me sens comme le réalisateur d'un documentaire sur la parade nuptiale du mâle lambda en milieu alcoolisé et je ne veux pas interférer au risque de briser l'équilibre hormonal précaire qui fait qu'un homme et une femme ont envie mutuellement de s'isoler pour simuler l'acte de reproduction jusqu'à ce que la femelle décide que la manière de faire du mâle fait de lui un partenaire convenable pour l'accouplement proprement dit.
J'ai dû réagir trop tard, le mal était déjà fait, elle est partie seule (youpi). Mais comme un con je n'ai même pas pensé à récupérer un moyen de la joindre.

Les jolies femmes me donnent envie de faire machine arrière et de me dire qu'il y a peut-être de l'espoir dans ce monde. Il n'est peut-être pas nécessaire de tuer tout le monde, juste les cons et les vieux (et les escargots)