lundi 31 octobre 2011

le trac c'est pour les nazes

J’étais en concert récemment. Bon, quand je dis "en concert" c'est un bien grand mot, puisque normalement dans ces circonstances là, en général ça implique un public. Il n'y en avait pas. En gros, c'était une repet sans droit à l'erreur, puisque les serveurs auraient pu penser qu'on est vraiment trop mauvais et qu'il ne fallait ps nous laisser jouer à cet endroit à nouveau, et considérant aussi l'absence de clients, ils ont aussi un peu écouté ce qu'on faisait, par la force des choses.
Ça fait maintenant un bout de temps que je fais des concerts, suffisamment pour que je ne me souvienne pas de tous, et celui là restera ancré en ma mémoire comme l'expérience à ne pas reproduire. Pour la toute première fois de ma vie (hors répétitions) je n'ai pas eu d'applaudissements entre les morceaux. On pourrait alors croire que personne n'a voulu se forcer, et ma paranoïa de base me fait dire qu'on a pas été bons, mais à ça je réponds "bullshit"

... j'ai voulu commencer ma phrase pas "sans vouloir me la péter" mais ça serait malvenu, puisque, si vous êtes lecteur régulier vous savez que soit je me plains, soit je me vante, donc je devrai dire plutôt "j’exagère et je vous dis merde"

Non, vraiment, sans vouloir me la péter on a été bons.

dimanche 2 octobre 2011

Mutisme

L'autre jour, j'étais avec une femme de mes fréquentations, juste elle et moi se baladant sur les boulevards de ma belle capitale lorsqu'à un moment elle me demande "et toi? parle moi de toi, t'as pas des anecdotes à raconter?"
Et bah non, j'ai rien à raconter. Et à ce moment là, j'ai remarqué que ce n'est pas la première fois qu'on me signale que je n'ai pas d'anecdotes à raconter. Loin de là, même.
Ma vie est d'une platitude extrême, plate comme une limande, ce qui me rend muet comme une carpe. De là à dire que je suis un thon, tout de même, je ne vous permet pas.
Mes journées se ressemblent toutes, je me lève (en retard) j'arrive au boulot (en retard) j'exécute mes taches matinales du boulot selon un ordre quasi immuable (et je rends ma copie en retard) et je vous épargne les détails de mon boulot, ça parait assez chiant si on est pas dedans.
Puis je rentre, tard, parfois bourré, parfois non, rarement sobre, et ma soirée je la passe soit à jouer de la guitare, soit à regarder un porno (plus souvent le porno que la guitare), puis je dors.
Avec un emploi du temps comme celui là, comment voulez-vous que j'aie de la conversation. Je m'imagine bien lui dire "oh, l'autre jour j'ai vu un truc incroyable, une meuf qui se faisait prendre par 12 mecs en même temps avec des bites monstrueuses, et à un moment on se rend compte que la meuf, et ben c'était pas vraiment une meuf, et à la fin ils se percent entre eux leurs boutons d'acné et leurs points noirs" non, vraiment, je ne peux pas. Et sinon, quand je suis sur ma guitare je suis surtout en train de répéter toujours les mêmes morceaux, j'ai l'impression de ressembler à mon père qui jouait tous les dimanches ses cinq morceaux toujours dans le même ordre sur son piano. Le mec qui achète un piano cher pour ne pas savoir jouer autre chose que les cinq putain de mêmes morceaux tous les dimanches. Voilà, j'ai maintenant six guitares, je sais jouer plein de trucs, avec un peu de motivation je repousse les limites de ma compétence et on peut ajouter rapidement des morceaux au répertoire, mais tout seul dans ma chambre, je tourne en rond.

Je me fais chier.