mercredi 20 octobre 2010

méchanceté gratuite (à quelques centimes près)

Il y a des trucs que je n'aime pas dans les comportements de mes semblables. Cette façon de le dire impliquerait qu'il y a des trucs que j'aime, mais là j'ai pas d'idée précise. Dans mon quartier il y a constamment de pauvres nécessiteux qui font la mendicité à côté des crache-thunes et ils m'agacent.
Oui, aujourd'hui j'ai envie de dire du mal des pauvres, je sais que c'est mal et je rotirai en enfer pour ça. Dire du mal des pauvres c'est comme dire du mal des handicapés ou des noirs, on peut le penser mais il ne faut pas que ça se sache.
Les pauvres qui prennent un air pathétique à côté du crache-thune sont les pires. Juste parce qu'on les remarque au moment où on a la main pleine de billets ils espèrent éveiller notre bonne conscience et déclencher un élan de générosité. Sauf que moi les parasites je les écrase sous ma pompe et je passe la serpillère après.
La derniere fois qu'un petit con de punk à chien m'a demandé un geste de soutien à sa soulographie j'avais vraiment envie de lui répondre "Ah oui, c'est vrai j'oubliais que moi les billets je les chie, je ne sais pas quoi faire de mon pognon, autant le partager avec tous les paumés qui peuplent les trottoirs. T'as essayé de chercher un boulot avant de me casser les couilles?" mais je me suis retenu à cause du chien.

Le problème c'est le boulot. Par le passé je n'étais pas aussi proche de mes sous mais ces derniers temps le travail est devenu une torture et j'en souffre chaque minute passée au travail. Chaque dollar gagné à la sueur de mon front est une victoire arrachée contre le titanesque capitalisme.
Le travail n'est plus aujourd'hui pour moi ce moyen confortable de se "sociabiliser" (en gros rencontrer des gens) qu'il a pu représenter par le passé.

Le problème c'est le gouvernement. Nos dirigeants ne devraient pas ignorer le bruit de la rue. Si les honnêtes travailleurs défilent et que la classe dirigeante n'écoute pas, c'est que le pouvoir usurpe son rôle de représentant du peuple pour ne représenter que ses intérêts propres (qui le sont rarement). C'est pas classe mais il fallait y penser avant de placer des truands pareils aux plus hautes fonctions. Au bout de plusieurs manifestations, si le gouvernement ne se plie pas à la volonté du peuple, ça veut généralement dire qu'il y a un malaise. Si le peuple dans la rue n'est pas écouté, il faut s'attendre à ce que le palais de l'Élysée soit caillassé dans pas longtemps. N'oubliez pas qu'on a décapité nos rois, lorsque la foule gronde, le gouvernement a tout intérêt à rester discret


Dans ce contexte morose j'ai décidé que le pognon dans ma poche est à moi, et rien qu'à moi, et aux miens. Pour profiter du pactole il faut d'abord être mon ami. Ou alors coucher avec moi, ça marche aussi.

dimanche 3 octobre 2010

veuillez nous excuser pour cette interruption involontaire des programmes

Je viens de passer un mois sans vous raconter ma vie, ça a du vous faire des vacances. Me revoilà, en avant pour de nouvelles aventures.
Vous le savez certainement, je ne suis pas exactement un grand sentimental, ma vie amoureuse est loin d'être celle dont j'ai envie (par exemple le fait que je sois seul, pour commencer) mais faut dire que je le cherche un peu. Ces dernières semaines j'ai fait un effort qui peut sembler complètement anodin pour la plupart d'entre vous, à trois reprises le mois dernier, j'ai réussi à ne pas boire. J'ai profité de ces moments du lucidité passagère pour faire la même chose que tout le reste du temps: me plaindre.
Il y a quelques temps j'ai rencontré une nana sur le net, on ne s'est jamais rencontrés, elle ne connait rien de moi (elle a juste pu voir quelques photos de moi via facebook) mais elle est folle de moi. Elle fait confiance au baratin que je lui sers, et parfois j'y crois moi même. C'est vrai qu'elle est mignonne, sa façon de me dire si ouvertement que je lui plais, parce que son mauvais niveau d'anglais démolit son intention d'y aller à mots couverts me touche, mais dès que l'influence de l'alcool s'estompe ma seule préoccupation est de savoir comment je vais pouvoir me débarasser d'elle. Pour le moment la distance suffit à la tenir éloignée (non, sans blague...) mais je sens qu'elle ne va pas tenir très longtemps et qu'elle va venir ici, cachée dans un train atterrissage s'il le faut (il faut compter douze heures de vol, elle sera sans doute plus à l'aise dans la soute) pour venir me demander en mariage.
D'une manière générale, sans boire je n'aime personne. J'ai l'impression de ne ressentir aucune attirance envers qui que ce soit quand je suis sobre. J'ai bien quelques érections supplémentaires, une meilleure endurance physique, et je suis bien plus beau quand je n'ai pas bu, mais je n'arrive pas à aimer. Et sans parler d'amour et de romantisme, je n'arrive pas à ressentir d'attirance. C'est d'autant plus con que mon envie de niquer se réveille à ces moments là, mais je ne trouve aucune cible à mon désir.


Ce qui me rassure c'est que je suis à peu près certain que mon alcoolisme fera fuir la folle qui me poursuit de ses ardeurs, comme ça a fait fuir toutes les autres qui ont tenté de m'approcher