samedi 30 juin 2012

Attention les filles, j'ai une énorme mite

Il y a quelques jours une mite gigantesque s'est introduite dans ma chambre et brise la sérénité de mon antre.
Il y a des choses que je ne supporte pas, au nombre desquelles se trouvent la présence non désirée d'un autre être vivant dans mon espace et les bestioles.
Cette bestiole là est vraiment colossale. J'ai vécu dans des endroits où on trouve des escargots tellement gros qu'on se dit qu'on se dit qu'on va trouver un autre chemin et eviter de reveiller la bête. On serait dans un jeu de rôle on comparerait ça à une chimere et on ferait un jet de sauvegarde en cas de rencontre. J'ai vu des cafards faire peur à mon chien, j'ai vu mon chien se faire devorer de l'interieur par des vers qu'il a choppé en faisant la sieste sous le manguier. J'ai vu la bonne et le gardien faire équipe armés de manches à balais usant de mille précautions pour tuer un espece de mille-pattes vif comme l'eclair dont la morsure est mortelle. Et j'habitais en ville, en dehors de la ville c'etait pire.
Rien ne m'avait préparé à rencontrer une mite aussi grosse. Quand je vais me coucher elle se calme, heureusement, mais dès que la lumiere est allumée elle se précipite violemment contre l'ampoule dans un vacarme d'aéroport et je me demande si l'ampoule résistera à l'impact.
L'autre probleme que me pose cette mite est d'ordre ésoterique. Je suis quelqu'un de tres cartesien mais je possede de petites connaissances en sorcellerie. La présence des mites est souvent la contrepartie d'un sort. Ma chieuse etait une sorciere et l'arrivée de cette mite exactement trois ans apres sa mort et exactement quand je décide de l'accepter me semble une drole de coïncidence.

Je suis pas vraiment à l'aise.

jeudi 21 juin 2012

La fin d'une epoque (2)

Aujourd'hui ça fait trois ans. Trois ans qui m'ont fait l'effet d'une petite éternité, trois ans d'une tristesse insondable, trois ans qu'elle n'a plus à porter son fardeau. Aujourd'hui il pleut, et je crois que c'est toutes les larmes que j'avais retenues en moi tout ce temps qui sortent enfin.
J'ai eu le temps de m'en remettre, ça aura été long mais je suis vivant, je suis debout, je suis même heureux aujourd'hui (ça me fait un peu bizarre de le dire, j'ai pas encore l'habitude) et de tous les projets que j'ai sur mon avenir, même s'ils foirent tous, ça m'empechera pas d'aller bien.
Aujourd'hui j'ai fait mon deuil. Je ne dis pas que je ne repenserai pas à elle une fois de temps en temps, je ne dis pas qu'elle a fini de me manquer, mais je n'ai plus à me sentir obligé d'être triste parce qu'elle est partie. Si un jour à partir de maintenant je suis triste, ça n'aura aucun rapport avec elle. Je ne vais pas jeter les reliques que j'ai gardées d'elle, mais je ferai en sorte que mon lieu de vie ressemble un peu moins à un mausolée.
Ces dernieres années, j'ai pas mal merdé, mais là pour la premiere fois depuis longtemps je sens que je tiens le bon bout (ah tu le sens mon bout, cochonne) je suis seul maitre à bord, personne ne me dicte ma conduite, je suis libre, entierement libre. Je n'ai à me plaindre de rien, j'ai des amis, j'ai des amantes, j'ai un boulot, j'ai un toit sur ma tête, j'ai acces au web, j'ai mon intimité et mon indépendance. J'ai retrouvé mon amour propre et ma dignité.

Aujourd'hui ça fait trois ans. Beaucoup de choses se sont passées pendant ce temps, mais maintenant tout va bien.

dimanche 17 juin 2012

la fin d'une époque

Mes chers amis, je m'excuse d'avoir été absent ces derniers temps, ça s'explique facilement: depuis que j'ai déménagé je ne suis plus depressif. Je me sens étonnamment bien en fait.
Bien sûr tout n'est pas parfait, l'endroit où je vis ne me satisfait pas completement non plus, mais j'ai retrouvé une liberté de mouvement qui me manquait. Mouvement n'est pas forcément le bon mot, je manque clairement de place, j'utilise mes cartons comme support de souris, je me cogne dans mes meubles le matin en essayant de sortir du lit, j'ai pas trop la place de m'étendre.ça me force un peu à ranger mon bordel de temps en temps.
Personne ne me critique mon mode de vie un peu marginal, même si je suis toujours un peu gêné quand je croise mon nouveau colocataire. On a beau être tous les deux musiciens, on ne se ressemble pas, mais alors pas du tout. Il jette ses chaussettes quand elles ne forment pas de paires, il ne fume pas, ne boit pas, ne baise pas... il est pas rock & roll en somme; forcément ça fait un certain contraste par rapport à moi qui le suis un peu trop. Evidemment l'esprit rock & roll ne se limite pas à ces points de détails mais ce sont des exemples flagrants du monde qui nous sépare. Malgré ça on s'entend bien, je trouve. Il découvre avec moi un monde qu'il ne soupçonnait pas, et moi je m'efforce de respecter son mode de vie au maximum et à ne pas laisser trainer mes merdes un peu partout.
En gros, mis à part un manque de confort, principalement concernant le truc qui me sert de lit tout va pour le mieux.
En tous cas tout va indéniablement mieux. Mon alcoolisme n'est un secret pour personne parmi mes fréquentations, collègues de travail y compris, et personne me me casse les couilles avec ça.

En gros je n'ai pas à me plaindre, et c'est ce qui explique que je n'ai pas posté sur ce blog depuis un bout de temps, mis à part les fois où j'ai posté complètement torché depuis mon téléphone, évidemment, mais là ça compte pas, c’était pas vraiment moi.