jeudi 29 avril 2010

Tout va bien

Les nombreux lecteurs réguliers de ce blog (oui, vous deux, là, dans le fond, c'est de vous que je parle) auront remarqué que je ne vous fait part que très rarement de mes aventures ces derniers temps. Comprenez que je n'ai de mal à dire sur rien ni sur personne en ce moment, et je n'ai pas trop à me plaindre. En fait je me plains de n'avoir pas à me plaindre.
J'ai une copine, et elle lit ce blog, donc je ne peux pas parler de mes aventures avec des filles de passage. Aussi je lui ai promis de ne pas parler d'elle ici.
J'ai un groupe, mais comme les membres lisent aussi ce blog, je n'ose pas trop dire à quel point je trouve que mon batteur et mon bassiste sont mauvais (et je parle même pas du guitariste qui est en dessous de tout).
J'ai un boulot, mais comme des collègues et peut-être même mon chef lisent ce blog, ils trouveraient mal venu de lire ici que je me fais terriblement chier et que je compte me tirer à la première occasion.

Tout ne va pas bien, évidemment, sinon je ne serais plus Nigel, mais l'un dans l'autre ça va pas si mal que ça.

vendredi 16 avril 2010

Nigel est une rock star

Finalement c'était pas nécessaire d'avoir la trouille comme ça, le public a très bien accueilli nos chansons (sauf ma mère bien sûr, mais c'était prévisible), j'ai même été applaudi plus que je ne l'aurais imaginé. Je craignais que ma voix soit affreuse, et c'est plutôt à la gratte que je crains. Cinq morceaux et j'ai une crampe, je crois que le bras gauche manque d'exercice. Évidemment le bras droit n'a pas les mêmes problèmes.
Toute cette excitation qu'on peut ressentir quand on joue sur scene, ça m'avait manqué. Tous ces regards braqués sur moi, une sensation grisante, l'impression, l'espace d'un instant, de leur appartenir à chacun exclusivement, dans une sorte d'ubiquité, tout en ressentant que tous ces gens m'appartiennent aussi. Toute l'échelle cosmique est bouleversée et je cesse de n'être qu'un petit rien pour devenir un grand tout.


Bon, j'avoue, j'en rajoute un peu, retenez juste que j'adore être sur scène même s'il n'y a qu'entre quinze et vingt personnes dans le public.

dimanche 4 avril 2010

Nigel en concert: achetez des boules quiès et des parapluies

On m'a offert une occasion de me produire sur scène très bientôt. Trop bientôt peut-être, j'ai accepté sans avoir réfléchi à ce que je pourrais jouer. Ça me brise le cœur mais je devrai jouer sans mon groupe, c'est dans un café concert qui a des problèmes de voisinage, donc pas d'amplis, pas de batterie, et pas de hurlements, ce qui m'interdit quand même pas mal de morceaux. Maintenant je me demande comment je vais faire pour tenir une heure, voire un peu plus avec trois, voire quatre morceaux.
Le problème c'est que j'étais bourré quand on m'a proposé de le faire. Quand j'ai bu je dis toujours oui (mais c'est seulement quand je suis sobre qu'on me fait des propositions intéressantes et je réponds souvent non quand je suis sobre), vu l'état dans lequel j'étais, on m'aurait demandé si je me sentais capable de remplir le zénith pendant 10 jours, j'aurais répondu qu'il y en aurait encore quelques uns qui n'auraient pas de places.
Me voilà donc à passer tout mon temps libre à chercher à reproduire un maximum de chansons que j'aime pour combler le déficit de chansons à moi. Enfin à nous je devrais dire. Il me reste à peine plus d'une semaine pour arriver à chanter et jouer des chansons que je ne connais pas si bien que ça et dont j'ai du improviser la partition en me basant sur ce que j'entends.
Le plus difficile sera d'avoir confiance en moi. Il y a quelques jours j'ai été confronté à un petit problème, pas moyen de me souvenir des paroles. J'avais du public. Ça m'a un peu flingué le moral

Ça risque d'être une catastrophe... mais bon je suis un professionnel, je peux y arriver, je l'ai déjà fait. Il n'empêche que j'ai quand même un peu la trouille.