samedi 4 avril 2009

C'est dommage que les billets soient aussi chers

Je devrais aller plus souvent à l'aéroport. C'est vraiment là que j'ai le plus de succès. Imaginez un peu: un polyglotte cultivé, poli, serviable, et beau gosse pour ne rien gâcher, quelle touriste pourrait résister?
Non, elles ne résistent pas. Les italiennes font l'effort de comprendre mon mix d'espagnol et d'anglais pour que je n'aie d'yeux que pour elles tout le long du trajet vers paris et une américaine me met à contribution pour que j'enseigne des rudiments de français à sa fille pendant que je fais une visite guidée de chatelet les halles le temps d'une correspondance (pour ceux qui ne connaissent pas, on peut s'y perdre facilement, quand je suis arrivé en france j'ai eu du mal).
Surtout ce qui fait que les touristes aiment me demander de l'aide, c'est que les parisiens sont de sacrés connards. Si je n'avais pas été là, la première impression des français qu'auraient eu ces étrangères chez nous aurait été la même que celle que je me fais de mes congénères (et dans congénères il y a génères) tous les jours dans le métro, et qui n'est pas reluisante. Des gens sales et malpolis qui beuglent sur un frêle bout de femme parce que sa valise gêne.
ça se saurait depuis longtemps si on avait réussi efficacement à rendre les valises non-encombrantes, non?
Le touriste fraîchement débarqué qui n'a vu des français qu'au cinéma (et encore, seulement un poncif daté) n'est pas encore armé. ça ne fait que 30 minutes qu'il est en france, il a pas mal d'heures d'avion dans les pattes et ne pourra souffler qu'une fois arrivé à son hôtel.
à quoi reconnait-on un gros con? S'il engueule une touriste fraîchement débarquée parce que sa valise l'empêche de s'asseoir à cet endroit précis, alors qu'il y a plein de place dans le train, vous avez peu de chance de vous tromper. Vous venez de croiser un spécimen assez peu commun: celui qui n'est pas juste con, mais qui en plus veut le prouver au monde entier.

Ouvrez l'œil, vous pourrez peut-etre avoir la chance de tomber sur un spécimen rare, par exemple celui qui fume son joint dans le rer, je vous conseillerai alors de sortir votre fusil, sa fourrure se vend cher... mais soyez discret, c'est une espèce protégée.

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