vendredi 25 décembre 2009

Comme chaque année, je ne fete rien.

Je ne vais pas expliquer tous les ans pourquoi je ne célèbre pas la naissance du petit jesus, il me semble l'avoir déjà expliqué l'an dernier. Cette année je me suis porté volontaire pour passer cette soirée au travail, ce qui me donne une bonne raison pour ne pas être avec la famille. Sur le papier ça m'avait semblé être une bonne idée, dans les faits, un peu moins.
Le fait d'imaginer que tous les gens que je connais sont en train de faire la fête pendant que moi je me fais chier au travail, ça me dérange. Pourtant, d'une certaine manière je les plains aussi, j'ai une pensée émue pour M. N. qui passe la soirée chez sa belle famille alors qu'il serait certainement plus à l'aise n'importe où ailleurs, et grâce au miracle de la technologie moderne je sais aussi que bon nombre des gens que je connais se morfondent tous seuls sur leur canapé une bière à la main la télécommande dans l'autre, et je pense que c'est encore pire. Je suis tout seul, c'est vrai, mais j'ai choisi de l'être, c'est pas pareil.

Pourtant je les envie aussi un peu.
Passer la nuit au travail aujourd'hui fait que mon employeur m'offre un repas. Rien ne les oblige à ce que ce repas soit bon, mais ça ne peut pas être pire que si c'est moi qui cuisine... ah, en fait si. Et une bière bien fraiche m'aurait aidé à ne plus y penser. Pour ce genre d'occasions, même si c'est avec modération, j'aime bien avoir quelque chose à boire, j'entends par là au moins une bière ou un petit peu de vin (je parlais pas de lait, de soda, ou de sirop de menthe, évidemment). Je comprends bien sûr qu'un employeur ne peut pas offrir d'alcool à ses employés, ça ne se fait pas. En fait je crois que ce n'est pas tant la consommation d'alcool sur le lieu de travail que de connaitre les pratiques, ou restrictions imposées de chacun. C'est vrai que c'est délicat par exemple de demander à un employé s'il est alcoolique et si ça va foutre en l'air des mois voire des années de sobriété. C'est le genre de choses dont il est assez difficile de parler. En ce moment je suis en période de sobriété forcée, mes heures de travail ne me permettent pas de sortir boire un verre le soir avant de rentrer chez moi.
L'autre jour je suis allé me prendre un demi dans un troquet en sortant du bureau, et la serveuse m'a regardé de travers. Forcément à 8h du mat, ça ressemble à un petit déjeuner alcoolique. Adieu la discrétion, et mode ninja off, tout le monde était conscient de ma présence.

Ce qui est difficile à supporter dans ces moments là, c'est surtout la solitude. en général ça ne me dérange pas, j'ai même tendance à manquer d'intimité d'habitude, mais travailler de nuit trop souvent fait qu'on ne voit personne. Aucun visage familier, personne à qui parler, et œuf corse personne à retrouver au comptoir en sortant du taf, et personne ne m'a appelé. Bordel, je ne manque donc à personne? J'ai beau prétendre être asocial et solitaire, mes compagnons de boisson me manquent. Mes compagnes aussi (surtout) et bien que je sois le pire séducteur que la terre ait porté (j'exagère, il y a pire que moi, j'en ai vu) ça m'occupe l'esprit de courir la gueuse.

Heureusement, dans quelques heures c'est bientôt fini et je retrouve les amis pour qu'on puisse fêter bidule tous ensemble à 8h du mat au lieu de le faire à minuit comme tout le monde.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonnes fêtes !

Ano-nymousse.