mardi 26 janvier 2010

Et alors?

J'ai été pris d'un cas de conscience l'espace de quelques instants. Mlle P. m'a fait part de son désarroi en m'apprenant qu'elle était déjà en couple. En général à ce moment je maudis le monde dans ma barbe et je fais prestement machine arrière mais par le truchement de quelques interventions cosmiques et gnostiques (en gros l'affirmation directe de son désir de me revoir) je sentis cette fois-ci que ça ne serait pas un obstacle. Et surtout je me suis dit "j'en ai marre, pourquoi c'est encore à moi d'être le cocu dans l'affaire" alors je fonce et je verrai l'étendue des dégâts seulement après.
Ma conscience m'a fait passer à coté de plein de choses qu'aujourd'hui je regrette de ne pas avoir pu faire. C'est con mais j'ai été élevé dans une certaine idée du respect des autres (ça peut surprendre de m'entendre dire ça, moi qui préconise régulièrement l'effacement brutal de la présence humaine sur terre) qui m'impose de ne pas griller les priorités et de ne pas passer devant les gens dans les files d'attente, même en cas d'urgence.
Vous savez ce que ça m'a apporté de me comporter comme ça? RIEN! Les plus belles choses qui me soient arrivées se sont produites quand j'ai enfreint les règles, ou en compagnie de ceux qui les enfreignaient.
Je n'ai pas un goût prononcé pour la prise de risque, et je chie dans mon froc dès que je sors des sentiers battus, mais il va falloir que je me prenne en main et que je surmonte ma peur de l'inconnu (ou que je commence à porter des couches) parce que c'est là que ce trouve l'essence de ce monde de merde.

Cette fois-ci je dis fuck aux bien-pensants et à l'esprit de partage, je prends ma part et je les laisse se démerder avec les miettes.

1 commentaire:

Isammoc a dit…

J'ai fait déjà fait, et tu connais le résultat. Je m'en mords encore les doigts. A toi de voir, mais attention !