mardi 18 mai 2010

La solution de facilité

Ces derniers jours dans plusieurs de mes lectures a été abordé le thème de "et si les choses avaient été différentes, que serais-je devenu". Un thème maintes fois exploité pour noircir à moindre frais des pages blanches. Je n'aime pas utiliser ce genre de ficelles pour générer du contenu, mais bon, j'ai pas trop le choix en ce moment. Tout va bien dans ma vie, même ma mère a décidé d'arreter de me demander d'aller la voir donc c'est assez peinard, en plus j'ai eu, grace à un hasard cosmique, plein de jours de congé donnés par surprise, ça m'a fait de belles vacances comme je les aime: j'ai rien glandé.
Donc pour parler un peu sans vous jeter mon bonheur à la tronche, je me suis dit que j'allait faire mon gros plagiaire et faire tout pareil que les autres.

Je me demande souvent si je suis né à la bonne époque. Évidemment on laisse de côté la préhistoire, le moyen age, et toutes ces périodes où ma constitution physique ne m'aurait pas permis de survivre bien longtemps. On oublie également les sombres périodes où l'église a banni toute forme d'art un tantinet subversive, comme interdire la musique polyphonique: laissez moi faire mes putains de fa septièmes majeurs diminués, je refuse de d'engoncer ma musique dans un moule trop restrictif, et je ne vois pas où est le mal dans le fait d'avoir quinze croches dans une mesure. J'ai un peu de mal à imaginer comment j'aurais vécu aux dix-huitième ou dix-neuvième siecles, j'ai beaucoup dormi en cours d'histoire, et je suis assez certain que j'aurais été un putain de collabo si j'avais connu la seconde guerre mondiale, rien de personnel contre les juifs, juste un attachement très fort à mon integrité physique (et une bonne dose de lâcheté) et puis plus j'y pense plus je vois bien que je suis devenu trop dépendant du confort et de la distraction offerts par la technologie moderne et la grande magie de l'homme blanc.
Je pense que j'aurais aimé naitre dans plusieurs années (voire decennies) pour ne pas etre témoin du glissement subtil cependant tangible de nos gouvernements vers la dictature sous les oripeaux de la république. (admirez le style!)

Il y a une autre question que je me pose régulièrement. Quel métier exercerais-je si les choses avaient été différentes. Étant tout gosse je crois me souvenir que je voulais devenir pompier, puis prof. Plus tard j'ai été attiré par les mathématiques bien que l'arithmétique me soit assez hermétique au delà de deux et deux font quatre (je crois) mais j'ai eu une attirance visuelle pour la géométrie. Peu de temps apres, c'est la chimie qui devint mon dada, mais assez vite la chimie cessa d'etre amusante, je m'en suis lassé. J'ai été furtivement captivé par le droit, mais une aisance naturelle dans un autre domaine m'a finalement poussé dans l'informatique.
Le plus triste est que je n'ai jamais voulu etre informaticien, c'est uniquement par un triste concours de circonstances que j'ai dû m'y résoudre, je ne sais rien faire d'autre. Pour tenter d'épater une gonzesse j'ai cherché à me diriger vers les arts plastiques, mais bien que mes yeux voient le monde qui m'entoure, ma main est incapable de le reproduire.

Je n'aime pas ce que je fais. Je ne parle pas tant de mon poste actuel, je parle de mon domaine de compétence d'un point de vue général. La solution de facilité m'a poussé où je suis, mais j'aurais sans doute préféré n'importe quelle autre direction à celle que j'ai emprunté.

1 commentaire:

So' a dit…

Les chemins vers lesquels on se dirigent ne sont pas irrévocablement tracés. Cherches en toi.
Enfin une vraie note depuis longtemps, et en plus ton style s'est amélioré ! Encore, encore !

Des bisous.