samedi 7 août 2010

La vie est une chienne

J'abhorre toute la création et tous ses rejetons. Voilà c'est dit.
Ma mère m'avait pourtant dit qu'elle m'aimait, pourquoi a-t-elle fait ça? Quel esprit tordu a pu lui mettre une idée pareille en tête. Comment peut on vouloir faire des gosses?
Mes parents auraient mieux fait de mettre une capote ce jour maudit où ils ont décidé de m'engendrer. Le monde s'en serait mieux porté, et moi aussi. Un parent c'est con (déjà c'est vivant, ça commence mal) ça a généralement les meilleures intentions du monde, ça se dit que ça couvrira de bonheur la petite déjection de foufoune et que jamais ils ne laisseront du malheur arriver au petit dernier. Que chaque caca sera la plus belle œuvre que des yeux puisse admirer. Et puis ça grandit, on ne cesse pas de l'aimer, même si c'est casse couille, même si ça se drogue, même si ça se fait enculer dans des backrooms sombres et glauques par une trentaine de motards (et un indien).Et puis ça quitte le domicile familial un jour au l'autre, et le petit est un peu déboussolé hors des jupons de sa mère.

Et ensuite ça crève dans d'atroces souffrances.
Bon, il y a quelques étapes intermédiaires que j'ai volontairement omises dans ma description de la vie, soit parce que je suis en train de les vivre soit parce que je ne vivrai pas assez vieux pour me sentir concerné.
Ça parait con mais je me demande souvent ce que serait ma vie si je n'étais pas celui que je suis. Si j'étais dans une sorte de monde perpendiculaire asymétrique. Si une irrégularité quantique avait posé mon esprit dans un autre corps qu'aurait été ma vie? Je suis assez certain que j'aurais tout foiré pareil.

De toutes façons je n'ai pas assez d'imagination pour me figurer un monde dans lequel j'aurais pas tout foiré

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