vendredi 25 janvier 2013

Moi aussi je sais cuisiner

Je constate que beaucoup de mes proches se vantent de savoir cuisiner. Pour certains, c'est vrai qu'ils y arrivent plutôt bien, et d'autres pensent que je ne sais rien faire en cuisine parce que je ne m'en vante pas, et à tous ceux là je dis "allez vous faire mettre bien profond" parce que c'est maintenant mon tour de vous donner ma recette ultime. Oui, je parle bien de la recette qui fait mouiller les femmes, mais par la bouche (ce qui sert toujours, vous en conviendrez) cette recette qui vous permettra d'être modeste tout en faisant un truc élaboré, mais simple
Nigel's Spaghetti & Meatballs
Il me semble nécessaire de commencer un recette par les ingrédients
pour deux personnes:
un peu d'huile
un tiers de bouteille de vin blanc sec (je recommande les briques de vin blanc de cuisine, dégueulasses à boire nature mais tout à fait appropriées pour la recette sinon le gros plant nantais est parfait)
du concentré de tomate
un peu de vin rouge si on en a, mais c'est complètement optionnel
un oignon
deux ou trois échalotes
un oeuf
des fines herbes (un mélange d'herbes de provence avec un peu de ciboulette c'est bien, si vous pensez à d'autres herbes faites vous plaisir mais évitez le cumin ou la coriandre qui ont trop de goût et qui vont saturer le mélange)
deux steaks hachés (s'ils sont surgelés, vous prendrez la peine de les décongeler, mais pas au micro-ondes qui risque de les cuire, il faut qu'ils soient encore crus)
une gousse d'ail
de la worcestershire sauce (qu'on appellera plus loin weucheucheu, parce que c'est plus simple)
du tabasco, de la harissa, et tout ce qui pique un peu
des olives vertes dénoyautées

je sais, ça a l'air de faire beaucoup d'ingrédients, mais tout le monde devrait avoir ça chez soi. la gousse d'ail, l'échalote, la weucheucheu , le vin rouge, les olives, c'est accessoire, mais croyez-moi, ça ajoute un truc dans la recette, donc je partirai du principe que vous avez tout ça.

La première étape est de vous laver les mains. C'est important.
Dans une terrine vous mettrez  les deux steaks, l'oeuf complet (sans la coquille), cinq pincées de fines herbes.Coupez l'échalote et touts petits morceaux, et l'ail aussi, et ajoutez ça dans la terrine. Ensuite, il faut mettre la main à la pâte, et à la main mélanger le tout. on peut le faire avec des couverts, comme quand on fait un steak tartare, mais de tout façon il faudra y remettre les doigts plus tard.

dans une casserole (le genre de casserole pour des nouilles pour deux personnes) vous mettez un bon fond d'huile, et le temps que ça chauffe vous pouvez alors débiter l'oignon. une fois découpé, jetez le dans l'huile chaude et laissez le fondre en remuant un peu. au bout de deux ou trois minutes, ajoutez le vin blanc, et si possible un peu de vin rouge. Continuez de remuer doucement, et baissez le feu, mais pas trop.
ajoutez une jolie dose de concentré de tomate à la potion, de la weucheucheu, du piment de toute sortes, ce que vous voulez, des fines herbes si ça vous plaît, du piment de cayenne, de la harissa... la cuisson et la dilution dans la sauce devraient retirer le côté pimenté.

Maintenant vous allez utiliser vos mains pour malaxer la viande et en faire de petites boulettes. c'est aussi con que faire des boules de neige, mais en plus petit, donc si vous avez deux mains vous pouvez le faire. si vous n'avez qu'une main je suis certain que vous pouvez y arriver aussi. Si vous n'avez pas de main, je suis navré.
Jetez vos boulettes directment dans la sauce en train de cuire à feu doux, et c'est maintenant l'heure de mettre l'eau à chauffer.

Dans une autre casserole vous mettez de l'eau chaude et un peu d'huile, puis vous y mettez les pâtes quand l'eau est à ébullition (je vais pas vous apprendre à cuire des pâtes non plus...)
C'est à ce moment là qu'il faut remettre plein gaz sous la sauce et touiller régulierement, mais doucement pour pas désagréger les boulettes. C'est aussi le moment pour ajouter les olives.
Entre deux sessions de touillage, pensez à laver la terrine qui vous servira pour le service, à moins que vous ayez un autre plat de disponible, mais je pense que faire la vaisselle dès que possible permet d'en avoir moins plus tard.
Si comme moi vous avez des plaques electriques, utilisez la chaleur résiduelle des plaques et coupez le feu sous les plaques une minute avant l'heure, vous économiserez en facture edf.
On égoutte les pâtes (là encore, je vais pas vous apprendre à faire des pâtes, si vous avez vraiment besoin d'aide, prévenez-moi) et on les met dans la terrine (soit celle qu'on vient de laver, soit une autre si on a un lave vaisselle et / ou qu'on est une grosse feignasse) jetez la sauce sur vous nouilles et mélangez.

Mangez, c'est bon!

jeudi 20 décembre 2012

En toute modestie...

Je n'oserai pas dire que je suis beau... je laisse les autres le faire pour moi. En toute modestie bien sûr.
Je suis loin d'être laid, j'ai de beaux yeux il parait, et je me trouve très beau dans le miroir. Je sais bien que mon avis ne compte pas vraiment mais il est confirmé par suffisamment de personnes pour ne pas chercher plus loin. La dernière fois que cet avis a été contredit, c'était venant de ma mère, elle qui pendant des années pour me donner confiance en moi tentait de m’assurer que j’étais le plus bel homme sur terre. Bien évidemment venant d'une mère ce compliment n'a aucune valeur, mais quand ma mère me dit "bah je comprends pas ce que toutes ces femmes te trouvent, t'es pas si beau que ça" je dois dire que c'est un peu blessant.
Bien sûr, je sais bien que Brad Pitt est mieux que moi, que Leonardo di Caprio est mieux que moi, et que moi plus jeune et plus mince est mieux que moi, mais je plais et je vais pas m'en plaindre. J'ai passé un trop grand nombre d'années sous le radar, je me suis caché, j'avais honte de moi, et en y repensant j'avais raison d'avoir honte, j'étais un petit con. Oui, en vérité je vous le dis, j'étais un vrai con. An attention whore, an asshole, un connard égocentrique, un faux timide utilisant la timidité comme arme pour atteindre la sympathie des empathiques.
Ma timidité m'a permis durant toute ma scolarité d'être le chouchou de mes professeurs, et ce n'est que vers la fin de mes études que j'ai réussi à étendre ma technique pour atteindre les femmes de mon age. Je sais que je devrais avoir honte, puisque ma technique implique d'utiliser la pitié pour attirer l'attention, mais l'attention n'est que la première étape, ce qui suit est une recette personnelle.
Quand je dis "ce qui suit" je parlais des étapes suivantes de la séduction et pas que j'allais vous l'expliquer dans ce paragraphe... vous pensiez quand même pas que j'allais vous donner ma recette du succès, pas gratuitement en tous cas. En plus si je vous faisais payer vous iriez crier à l'arnaque, et vous auriez raison. Non, vraiment, parce qu'en fait je ne sais pas ce que je fais pour plaire. Je vois bien que ça marche, je sais qu'en grande partie c'est mes yeux qui font tout, et pour celles (et ceux, ne les oublions pas) qui ont vu ma bite, cette dernière aide un peu à les garder près de moi.
Pendant que j'en suis à parler de ma bite, je me rends compte que parmi mes proches peu sont ceux qui ne m'ont pas vu nu. c'est peut-être une coincoincidence, mais ça me surprend un peu car l'idée que je me fais de moi, à la base, est celle d'un homme assez réservé, voire intime, mais quand je constate le plaisir que je prends à me balader à poil chez moi (les volets fermés évidemment) je rentre peut-être dans la catégorie des exhibitionnistes. Bien des légendes courent à propos de ma bite. Ce n'est pas à moi de les confirmer, mais tant qu'elles m'arrangent, ce n'est pas à moi de les infirmer non plus. Tout ce qui m'importe, c'est de plaire sans faire entrer ce paramètre dans la première approche. Si ça aide à conserver une partenaire dans mon lit, je suis pour, mais si c'est pour l'amener sous ma couette comme argument principal, je suis contre.
Voyez-vous, j'ai aussi un cerveau. Certes, mon cerveau est plus petit que ma bite, mais j'en ai un quand même. Je veux plaire pour ce que je peux apporter à mes partenaires. Je peux surprendre quelques lectrices déçues en disant ça, je le sais bien, mais je le pense vraiment. Il y a des choses et des pratiques que je n'aime pas, et d'autres que je n'aime que trop, mais ce que j'aime par dessus tout c'est entendre une note juste sous mes doigts. Je n'aime pas les hurleuses, de la même manière que je n'aime pas les guitares saturées, et si j'aime tant écouter de la musique pendant l'acte, ou au moins avoir de la musique en tête, c'est parce que j'ai besoin de savoir si ma partenaire est sur la même gamme que moi, si elle est accordée.
Ma voisine est violoniste professionnelle, et je l'entends répéter tous les jours (le changement de sujet peut paraître abrupt alors je précise, non je n'ai pas couché avec ma voisine) mais mon éducation musicale est passée par l'identification de la note juste. quand ma guitare est désaccordée je le sens. Je le sens plus que je ne l'entends, la fausse note me blesse l'oreille, bien que je ne l'identifie pas immédiatement. Le problème du violon est que ce n'est pas un instrument tempéré comme le piano ou la guitare donc le moindre millimètre d'écart sera déterminant.
Je suis moi même un peu surpris de plaire autant, puisque je trouve que j'accuse quelques kilos en trop. De mon point de vue, j'en ai trois à perdre, d'autres diraient que j'en ai trente de trop, et je suis assez sûr qu'en musclant un peu mes abdos on y verrait que du feu. Physiquement je ne suis pas un sex symbol, et chacun de mes gestes me demande un effort certain. De plus, j'ai moins de souplesse qu'un manche à balai, ce qui ne me facilite pas les choses lors des galipettes, donc je me demande encore ce qui fait que mes partenaires me trouvent, et pourquoi elles tiennent tant à me revoir.
C'est vrai que, au risque de blesser quelques lectrices, mes partenaires ne sont pas non plus des mannequins, mais comme je le disais quelques lignes plus tôt, moi non plus. Ce que j'offre cependant n'est pas quelque chose à regarder, ni vraiment quelque chose à entendre non plus. Je donne l'illusion d'un intellect supérieur, mais c'est juste un vocabulaire ad hoc qui donne le change, je suis aussi con que la moyenne. Je donne l'impression de savoir écouter, mais pour de vrai je ne fais qu'acquiescer. Je regarde dans les yeux et mes yeux disent quelque chose qui est généralement entendu comme "oh oui, prends-moi grand fou" quand derrière mes yeux mon esprit dit juste "bon, quand est-ce qu'elle se barre histoire que je puisse me branler tranquillement".
J'utilise un peu ma bite pour plaire, c'est vrai, bien que je m'en défende, mais ce dont je suis fier, vraiment fier, c'est mes doigts. Et ça tombe bien, c'est par les doigts que je procure le plus de plaisir, mais aussi par les doigts que j'en prends le plus. Je me souviens d'une ex qui me disait au lit "oh connard de guitariste" à cause de la vitesse que les doigts de ma main gauche pouvaient atteindre. Oui, je sais que des yeux chastes ne voulaient pas forcément savoir ça, mais je vous emmerde, j'écris pour moi et pas pour vous. Je me souviens aussi d'une femme avec laquelle je n'ai pas couché (et heureusement d'ailleurs, la rumeur veut qu'elle soit une mst sur pattes) m'a regardé d'un autre œil à partir du moment où elle a senti mes doigts dans son dos. J'ai ce talent d'être très tactile.
Désolé de parler uniquement de sexe, mais ma vie ces derniers temps ne contient que ça. Enfin presque. Je suis beaucoup moins dépendant de l'alcool depuis deux mois. Certes je bois toujours un peu plus que la plupart des gens, mais je bois énormément moins qu'avant. Je dois dire que je suis le premier surpris, je pensais qu'en vivant seul et donc n'ayant personne pour me donner mauvaise conscience je boirais plus, mais l'inverse s'est produit. Je l'ai fait pour moi et pas pour vous. Après tout, je vous emmerde. Je vous aime aussi, mais vous pouvez aller vous faire foutre. Oui, vous tous, les moralisateurs, les objecteurs de conscience, vous tous qui pensez avoir toujours raison, vous pouvez aller vous rhabiller parce que c'est pour moi que je le fais, et pas pour vous. Bien sûr, parfois je m'offre encore une belle biture, et six litres de bière en une soirée ne me contentent pas, mais aujourd'hui c'est juste une fois de temps en temps, et plus tous les jours. Je peux me passer d'alcool plusieurs jours de suite parfois. Je ne suis pas encore en mesure de le faire sur commande, je suis ce que m'ordonne mon corps. Parfois il a envie, parfois il en a pas envie, et c'est lui qui décide. Et je l'aime parce que de plus en plus souvent il a pas envie, et c'est BIEN. Oui, les jours où je ne bois pas je suis heureux. Les états d'ébriété me rendent joyeux aussi, cependant, donc je me trouve dans une situation où je suis toujours gagnant.

Je ne suis pas le plus humble de tous, surtout en cette période de navidad, mais en toute modestie je trouve que je suis plutôt à mon avantage en ce moment.

samedi 22 septembre 2012

At least once a year

Au moins une fois par an ,je fais une note sur le fait que j'ai pas d'inspiration pour une note. C'est con, ça sert à rien, ça meuble un peu, ça m'évite de raconter des trucs un peu trop personnels, ça me permet de placer des jolis mots comme "dithyrambique" sans avoir à le placer dans un contexte. Catalyseur, étymologie, sacerdoce. Voilà, c'est fait.
L'autre raison pour laquelle depuis quelques temps je vous délaisse un peu, c'est que la langue dans laquelle je pense n'est pas la langue principale de mes lecteurs. Quand je sors une beer de mon fridge, je ne peux m'empêcher de dire à haute voix "I hate myself so much for this", mais déjà en achetant ma biere, au moment de la mettre dans mon panier, "I shouldn't but I need it", et en la ramenant à la maison le musicien en moi commence à entonner "she's so heavy" (The Beatles, Abbey Road).
La barriere du langage n'est pas bloquante avec tout le monde, heureusement, monsieur K, Brother, B:., et d'autres très proches parlent ma langue, ma vraie langue. Je vous l'avoue aujourd'hui, Nigel n'est qu'un nom d'emprunt (pour ceux qui ne le savaient pas, mais bon je sais que tout le monde le sait, c'est pas une vraie révelation) mon vrai prénom comporte un accent aigu.
Depuis que je sais écrire mon nom, j'ai refusé de mettre cet accent, et je n'ai jamais vraiment su pourquoi. Par la suite, j'ai perdu des notes aux dictées connement lors du primaire ou du college. Je n'avais que dix-huit sur vingt de moyenne en dictée alors que je connaissais parfaitement l'orthographe de tous les mots demandés. C'est pas juste. L'accent est necessaire au participe passé, mais dans presque tous les autres cas, il ne sert à rien. Un jour quand je serai maître du monde je retirerai les accents qui ne servent à rien. Pour tout vous dire, en écrivant cette note, ça me blesse de voir un zigouigoui rouge en dessous du mot "necessaire" juste parce que j'ai oublié l'accent. Le prononcerions-nous différemment sans accent? Cet accent est il vraiment indispensable?
La langue française est la seule langue que je connaisse à ne pas avoir d'accent tonique. En espagnol il y a des signes pour indiquer que l'accent tonique n'est pas là où la grammaire l'aurait naturellement placé. En anglais par contre, ma vraie langue, l'accent tonique existe et je peux le placer naturellement, pourtant je suis incapable de dire quelle règle détermine sa position.
Mais je m'écarte de mon sujet, Un de mes proches, l'un des plus lettrés parmi mes proches, a été confronté à un con le traitant d'analphabete, et il s'est avéré que le mot sur lequel il a été repris a été francisé récemment et s'écrit donc avec l'orthographe proposée par le con précédemment cité (une graphie débile à mon sens puisqu'elle remet au goût du jour une lettre qui devrait disparaitre comme le 'K' a disparu de l'alphabet italien, d'où le titre du celebre roman de Buzati, et peut-etre les prémices de 'la disparition' de Perec) mais la graphie anglophone du mot est encore de rigueur dans tous les domaines, sauf dans le dictionnaire.
Certaines lettres n'ont plus rien à faire dans notre alphabet, l'exemple le plus flagrant étant l'esperluette '&' qui a été pendant un bout de temps la vingt-septième lettre de l'alphabet. Un autre exemple serait l'e' dans l'o' qui s'écrit œ et se prononce 'é' oui, ce même 'é' que je veux retirer du dictionnaire . N'ayons pas peur de l'envahisseur dans le langage. Tout le monde comprend que le mot 'boloss' utilisé par les arabes (je sais pas écrire en arabe désolé) qui se prononce en insistant sur les deux 'O' veut en fait dire 'molosse' qui signifie un chien méchant. En fait je ne sais pas vraiment si c'est de l'arabe ou si c'est des jeunes qui auraient oublié d'aller en cours et qui auraient en plus des problemes dans les esgourdes. Tout ce que je sais c'est que ce mot est apparu dans le vocabulaire de nos jeunes il y a dix ans et quand je l'entends dans la bouche de quelqu'un que je connais, j'ai tendance à couper les ponts avec cette personne. Ce  n'est pas l'emploi du mot qui me dérange, apres tout beaucoup de mots de la langue française ne sont d'origine ni greque ni latine, mais d'origine arabe.
Pendant que j'écris cette note j'apprends qu'un celebre journal satyrique est menacé pour des atteintes à une religion en particulier. Je tiens à préciser que ni Nigel, ni monsieur C ne sont antisémites, anti-islamistes, anti-chrétiens. Nous sommes contre le dogme, mais nous sommes protecteurs du texte, avec tout ce que le texte propose comme symbolisme, comme parabole, mais surtout nous pensons que le texte utilisé comme référence doit vivre avec son temps et ses moeurs. Quand la torah dit qu'on ne doit pas manger le veau dans le lait de sa mere, pour moi ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas mélanger la viande et les laitages, ça veut dire, pour moi et c'est une interpretation personnelle, qu'en temps de guerre, on peut tuer les hommes, on peut violer les femmes des terres vaincues, mais on ne touche pas aux enfants. Une autre interpretation proposée par une personne qui m'est proche serait plutôt économique, c'est contre productif de tuer le veau parce que si on atend un peu il y aura beaucoup plus à manger dessus. De plus, il ne faut pas oublier que les vaches ont des sentiments (je ne suis pas en train de parler de mes ex, elles n'ont pas de sentiments) il est prouvé que les vaches auxquelles on donne un nom donnent plus de lait que celles qui s'appellent 'vache24649786'
Le dilemme du polyglotte lettré c'est que c'est seulement en cas de panique que sa vraie langue ressort. quand je me retrouve à hurler "I don't want to die" dans les roller-coasters, je sens que mes "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH" qui suivent sont en anglais, bien que ce cri soit plutôt universel.

Si j'ai choisi Nigel comme nom de scene au lieu de Robert, c'est pour sa consonance britannique (ta mère) parce que je ne me sens pas français.

lundi 10 septembre 2012

les salles obscures

Il y a beaucoup de raisons qui font qu'on me voit rarement dans une salle de cinéma, la première et la plus évidente c'est que je suis un solitaire, j'évite volontairement le terme célibataire, je suis seul par choix, certes, mais célibataire par défaut. Bon, j'aime pas aller au cinoche tout seul, j'ai l'impression que tout ces couples ou ces familles bien construites me regardent de travers en se disant "oh le con, s'il savait comme nous sommes heureux juste toi et moi / toi moi et nos beaux enfants bruyants, c'est dommage qu'il ne puisse jamais connaître notre bonheur si magnifique si beau, à tel point qu'on veut montrer à la terre entière, et quel meilleur endroit que le cinéma, que nous on a quelqu'un qui nous aime et qu'on aime en retour.
La deuxième raison assez flagrante c'est le prix des place. Trois reins pour deux places de cinoche, sans déconner? Les miens sont hypertrophiés, on peut s'arranger, il y en a un peu plus, je vous le mets quand même?
Ah, le film est en trois dés, et ça va me coûter mes yeux pour voir le film... pas super au point le marketing, il va falloir développer le marché du livre audio.
Troisième raison, une fois avoir payé de mon corps (oui, mes trois reins ne suffisaient pas et mes yeux n'étaient pas d'assez bonne qualité donc j'ai du offrir mon cul) je dois supporter de la publicité.

WTF???
Whisky tango foxtrot???

Je n'ai pas de télé chez moi, c'est un choix volontaire et pas juste un manque d'espace, et j'ai mis sur mon navigateur internet préféré un puissancier (power up selon l'académie française, j'ai pas trouvé comment nos immortels disent add-on en français correct donc je triche) qui me permet de ne pas voir de publicités.

Voilà où on en est en arrivant dans la salle, je suis pauvre, j'ai mal au cul, je paye pour des lunettes alors qu'on m'a fait une ablation des yeux, (j'ai sacrifié mes deux yeux pour garder un rein, la personne qui m'accompagnait a gardé un oeil pour qu'elle en profite un peu, j'avais dit que j'offrais la place mais mes organes n'étaient pas de première fraîcheur) elle me racontera, et comme je comprends l'anglais je me contente du texte.

Il y a des sous-titres, malgré le prix des lunettes, elles ne sont toujours pas assez performantes pour retirer ces putain de sous-titres. Personne n'a encore compris qu'on ne veut pas pas de sous-titres (pour l'occasion, "on", c'est moi)

Puis vient le film, et puis un mec tousse, quelqu'un d'autre tousse, et un autre encore, et c'est comme la ola dans un stade, tout le monde se met à tousser, le mouvement est interrompu quand un téléphone sonne, et là c'est pire encore, parce que l'expression de mécontentement se déplace encore plus vite et plus bruyamment que la toux. Le mec d'à côté ouvre des bonbons, la nana de l'autre côté est en train de faire des choses que l'obscurité autorise mais que la morale réprouve, et moi tout seul, un peu frustré, je cherche à profiter du film, mais clairement au bout de dix minutes de film je sens que je serais mieux chez moi

Arrivé chez moi, puisque je voulais voir ce film, je me connecte dans la plus parfaite illégalité sur un réseau de partage de fichier, je choisis une version non interrompue par des coups de feu, et après trois jours de téléchargement (oui, j'ai un débit de merde) je peux espérer voir le film, sans sous-titres, mais enregistré à la caméra dans une séance faite pour lunettes donc la mise au point change sans arrêt, et le bruit du pop corn, le bruit des téléphones, et les gens qui se lèvent en cours de film, le volume trop fort qui fait saturer le micro de la prise de son, et j'en passe... en gros j'attendrai la sortie dvd (pour le telecharger en meilleure qualité)


Moralité, le film m'a semblé mauvais et je suis déçu parce que j'en attendais beaucoup. Ah si seulement j'avais encore mes yeux pour pleurer.

mercredi 22 août 2012

Souvenirs

Je me souviens de choses qui n'ont jamais eu lieu. Pourtant je suis certain d'avoir vécu ces moments, c'est réel pour moi, mais ça n'est jamais arrivé. Je suis certain que mon frère à l'âge de 9 ans a conduit la voiture, à très petite vitesse dans un embouteillage pendant que ma mère faisait une petite course, je me souviens avoir vu une dame se faire implanter des électrodes dans le cerveau, j'ai été attaqué par une bande de loubards du genre cliché des années 80, et j'ai été témoin de beaucoup de scènes dérangeantes.
Rien de tout ça n'est vrai, bien sûr mais il y a des points communs entre tous ces souvenirs, et le fait que je les sache faux me fait mettre en doute la véracité d'autres événements, au rang desquels se trouvent mes traumatismes d'enfance.
Ces derniers jours j'ai donné le même conseil à plusieurs personnes dans mon entourage: avant de blâmer les autres pour vos problèmes, commencez par chercher si le problème de vient pas de vous. Commencez par chercher tous vos propres torts, honnêtement, sévèrement, exhaustivement. ça fait mal de l'admettre au début et ce n'est pas facile de revoir en détail un épisode de sa vie et voir soi-même que la faute ne peut-être imputée à personne d'autre qu'à soi. La deuxième partie est importante si on ne veut pas finir par arrêter de vivre, car après cette première étape on croit que le monde se porterait mieux sans nous. Il convient d'accepter, et de se demander ce qu'on aurait pu faire pour ne pas passer ce moment de merde. On ne peut pas changer le passé, mais on peut s'arranger pour que ça ne se reproduise plus, et pour ça il faut admettre la totalité de ses torts parce qu'on ne peut pas compter sur les autres pour admettre que c'est leur faute, surtout si c'est pas le cas, surtout si eux s'en foutent, c'est pas eux qui ont passé un mauvais moment, c'est vous.
J'applique ce principe à mes souvenirs difficiles, et je dois aussi démêler le vrai du fantasmé. Je ne suis plus sûr de rien. Je ne sais plus si je peux encore faire confiance à ma mémoire.

question subsidiaire: Suis-je mythomane, dans le sens où j'ai inventé ces événements, ou pas, puisque c'est tout à fait non-intentionnel?

vendredi 13 juillet 2012

Prévenez moi quand on arrive

Je suis insomniaque depuis l'age de huit ans. Je dors rarement plus de quatre heures par nuit sauf le week end et encore, pour peu qu'une de mes amantes insiste j'ai pas tout mon saoul de sommeil.
Pour moi, dormir dans le metro n'est pas une option, c'est une necessité. Je ne sais même pas pourquoi je ne dors pas, mes nuits ne sont pas uniquement peuplés de cauchemars et de chimeres, je fais même plutôt de beaux reves pleins de jeunes filles et de gros nichons. Je n'ai pas peur de dormir.
Mais voilà, j'ai beau etre fatigué je ne dors pas. Alors je tourne en rond, je bois en espérant que mon cerveau saturé d'alcool mettra la cogitation sur pause, et ça marche: je ne pense plus à rien.

Mais je ne dors pas pour autant.

samedi 30 juin 2012

Attention les filles, j'ai une énorme mite

Il y a quelques jours une mite gigantesque s'est introduite dans ma chambre et brise la sérénité de mon antre.
Il y a des choses que je ne supporte pas, au nombre desquelles se trouvent la présence non désirée d'un autre être vivant dans mon espace et les bestioles.
Cette bestiole là est vraiment colossale. J'ai vécu dans des endroits où on trouve des escargots tellement gros qu'on se dit qu'on se dit qu'on va trouver un autre chemin et eviter de reveiller la bête. On serait dans un jeu de rôle on comparerait ça à une chimere et on ferait un jet de sauvegarde en cas de rencontre. J'ai vu des cafards faire peur à mon chien, j'ai vu mon chien se faire devorer de l'interieur par des vers qu'il a choppé en faisant la sieste sous le manguier. J'ai vu la bonne et le gardien faire équipe armés de manches à balais usant de mille précautions pour tuer un espece de mille-pattes vif comme l'eclair dont la morsure est mortelle. Et j'habitais en ville, en dehors de la ville c'etait pire.
Rien ne m'avait préparé à rencontrer une mite aussi grosse. Quand je vais me coucher elle se calme, heureusement, mais dès que la lumiere est allumée elle se précipite violemment contre l'ampoule dans un vacarme d'aéroport et je me demande si l'ampoule résistera à l'impact.
L'autre probleme que me pose cette mite est d'ordre ésoterique. Je suis quelqu'un de tres cartesien mais je possede de petites connaissances en sorcellerie. La présence des mites est souvent la contrepartie d'un sort. Ma chieuse etait une sorciere et l'arrivée de cette mite exactement trois ans apres sa mort et exactement quand je décide de l'accepter me semble une drole de coïncidence.

Je suis pas vraiment à l'aise.